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MISE A JOUR 22.05.19

CROATIE

26 avril au 7 mai 2019

1000 km


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26 avril 2019 Rovinj - Pazin - Bale
Comme prévu, après une diane avancée, nous arrivons au garage MAN de Pazin vers 8 heures. Nous patientons jusque vers 9 heures, les travaux engagés précédemment n’étant pas terminé. Babar entre ensuite sur l’une des 4 pistes avec fosse de l’atelier propre et parfaitement entretenu. Le mécanicien, chargé de changer la pompe à eau, est souriant et je prépare le basculement de la cabine. Le palan de l’atelier permet de délacer facilement la roue de secours du toit de la cabine sur le toit de la cellule. Notre homme attaque le bouleau avec entrain, tandis que nous sommes, avec Sylviane, dans la cellule habitable. Je descends de temps en temps voir si tout se passe bien.
C’est à l’occasion de l’une de ces descente que je me rends compte que des difficultés ont surgis que j’aurais eu beaucoup de peine à résoudre seul en rase campagne. Le mécanicien, malgré de nombreux efforts, ne parvient pas à démonter la poulie de la pompe à eau et ne peut accéder aux boulons qui fixent celle-ci au bloc moteur.

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Un deuxième mécano vient aider et c’est finalement à l’aide du chalumeau et d’un levier de plus d’un mètre que la poulie est décollée de la pompe. Elle était sertie sur le moyeu de la pompe, peut-être par l’oxydation car Babar a tout de même 21 printemps !
Le mécanicien travail soigneusement pour placer le nouveau joint et remonter la pompe. L’opération prend finalement jusqu’en milieu d’après-midi, et l’on sent que notre réparateur a hâte de partir en week-end puisque le travail se termine à 16 heures. Le liquide de refroidissement est remis en place et complété et le moteur tourne une demi-heure pour chauffer et contrôler qu’il n’y a pas de de bulle dans le système de refroidissement, ce qui nous était arrivé en Amérique du Sud. Le mécanicien tenait à faire parfaitement ce contrôle et termine son job un quart d’heure avant l’échéance de fin de semaine…
Il nous quitte rapidement tandis que nous passons à la caisse et recevons notre facture conforme au devis reçu en début de semaine. Tout le personnel de ce garage est vraiment professionnel et sympathique et nous pourrons recommander le garage MAN de Pazin.
Nous décollons vers 16h30 et décidons de repasser une nuit à proximité du village de Bale où nous avions très bien dormi en début de semaine.

27 avril 2019 Bale - Pula - Selce
Temps couvert puis éclaircies et beau avec nuages. 18°C à 9 h.
Après une seconde nuit agréable à Bale, nous démarrons en direction de Pula. La cité qui occupe la pointe de l’Istrie, plus grande péninsule du Nord de l’Adriatique avec 2'800 km2, compte environ 60'000 habitants. Son histoire remonte à plus de 2'500 ans avec les liens du lieu avec la colonie grec installée sur l’île voisine de Cres.
Peu avant le début de notre ère, la cité devient une ville romaine importante, dotée de deux théâtres ainsi que d’un temple, parfaitement rénové, dédié à Auguste, premier empereur romain qui a régné de 27 avant J.-C. à l’an 14 de notre ère. C’est cependant l’amphithéâtre monumental, construit à la même époque, qui marque le plus fortement l’empreinte romaine. Ce lieu de jeux et de spectacles, de forme elliptique de 135 mètres par 105, est très bien conservé et les trois rangs d’arches de son enceinte culminent à 35 mètres de hauteur. Il pouvait accueillir 24'000 spectateurs et fut le théâtre de nombreux combats de gladiateurs.

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Nous arrivons à Pula avant 10 heures et sommes accostés, alors que nous nous approchons d’un parking repéré sur le port par un jeune homme qui nous indique où nous parquer et indique que le tarif pour camping-car et de 30€ pour la journée et qu’il n’y a pas de possibilité de souscrire à des périodes plus courtes... plaisir du voyage dans les destinations touristiques ! Nous partons ensuite visiter l’impressionnant amphithéâtre de Pula, remarquablement conservé puis nous baladons en direction du marché couvert du centre-ville. La halle ancienne a été entièrement rénovée et réunis maintenant restaurants et étalages de comestibles avec vitrine frigorifiques bien garnies.

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Nous achetons viandes et poissons qui ne nous décevrons pas.

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Nous partons ensuite vers le cœur de la vieille ville pour déambuler dans les ruelles pavées et admirer des monuments romains, en particulier, immanquable pour nous, l’arche de triomphe des Serges…

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Les Sergius étaient des chefs militaires et juges d’une riche famille patricienne romaine implantée à Pula. L’arc de triomphe fut vraisemblablement bâtit par la famille à la fin du 1er siècle avant J-C pour rendre hommage à trois d’entre eux prédécédés. Nous partons ensuite dans les ruelles jusqu’à l’emplacement du forum romain, réalisé au début du 1er siècle. Le côté Nord du forum était bordé par deux temples : celui dédié à l’empereur Auguste, parfaitement conservé et reconstruit après un bombardement, entre 1945 et 1947 et un second, symétrique, dédié à la déesse Diane. Hormis le temple d’Auguste, la place est aujourd’hui bordée de bâtiment de l’époque vénitienne, mais l’un deux a intégré le temple dédié à Diane dont on distingue la face arrière et différents éléments architecturaux.

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La particularité de cette vieille ville est de jouxter le grand chantier naval où sont actuellement en construction un grand cargo et un paquebot que l’on peut voir depuis le bord du forum.

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Nous quittons Pula après le casse-croûte, pour nous remonter, le long de la côte Sud-Est de l’Istrie vers Rijeka. Les 50 premiers kilomètres sont en retrait de la côte en raison des fjords qui entaille celle-ci. C’est ensuite une route en corniche, offrant de magnifiques points de vue sur la mer et les îles. Plusieurs stations balnéaires sont incrustées au pied des moraines, dont certaines sont marquées par des somptueux bâtiments belle-époque, malheureusement parfois à l’abandon. Nous contournons Rijeka, 3ème ville de Croatie avec plus de 200'000 habitants, par l’autoroute. Après avoir dépassés ses banlieues industrielles nous rejoignons la route côtière. L’Adriatique nous montre à nouveau son eau limpide dans de superbes dégradés bleus. Nous stoppons dans un grand camping côtier bien arborisé à Selce.

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28 avril 2019 Selce - Licka Jesenica
Temps couvert puis précipitations dans la journée avec grêlons. 13°C puis 8°C en montagne.
Nous décollons vers 11h30 (eh ! c’est dimanche) pour grimper dans les montagnes depuis Novi Vinodolski. La dizaine de kilomètres que nous parcourrons sur la côte confirme un urbanisme débridé sous la pression du tourisme. Nous escaladons la chaîne de montagne, culminant à plus de 1'200 mètres, qui nous sépare de l’arrière-pays en offrant de beaux points de vue sur la mer. Avant le col, à 1080 mètres, de beaux pâturages accueillent des moutons, puis nous pénétrons dans une vaste zone de belles forêts de hêtres et de sapins.

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De rares petits villages occupent les fonds de vallée. Nous franchissons un deuxième col pour descendre ensuite dans la région appelée Velika Kapela entre 600 et 800 mètres. Après avoir atteint la ville d’Ogulin, nous obliquons vers le Sud-Est pour nous rapprocher du Parc national de Plitvice, notre objectif pour demain.
Après quelques kilomètres nous sommes frappés par un nombre croissant de maisons, anciennes ou en cours de constructions, qui sont abandonnées, vraisemblablement depuis de nombreuses années.

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Certains bâtiments portent des impacts de balles ou sont en ruines. Nous avons pénétré, sans nous rendre compte, dans le territoire de la partie de la Croatie qui a fait l’objet de la guerre d’indépendance contre l’ex-Yougoslavie.

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Lorsque ce pays s’est délité après la chute du rideau de fer, au début des années 1990, les régions qui constituaient un Etat fédéral à dominante serbe, ont aspiré à l’indépendance. Mais la mosaïque des peuples et religions qui constituaient le pays était à petits carreaux et les extrémistes politiques et religieux ont exacerbé les différences et manipulé les minorités jusqu’à l’éclatement du conflit marqué par des épurations ethniques de grande ampleur.

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Nous entrons donc dans le territoire de l’ex-république serbe de Krajina qui, soutenue par l’armée yougoslave, déclara son indépendance de la Croatie.
Représentant environ ¼ du pays naissant, et séparée en deux zones, elle pratiqua l’épuration ethnique en chassant plus de 200'000 habitants non-serbe est en tuant une dizaine de milliers d’entre eux. Avec l’appui de l’Occident, les Croates reconquérir ces territoires en 1995. Malgré les appels du Président croate Tudjman, et conformément aux ordres de leurs dirigeants, ce sont alors 120'000 serbes, sans compter environ 30'000 combattants, qui quittèrent maisons et territoires pour gagner la Serbie ou les territoires de Bosnie à majorité serbe. Ainsi commença la décrépitude de milliers de maisons aux ouvertures obstruées depuis plus de 20 ans. Cette région truffée de bâtiments abandonnés ou détruis et de trace d’impacts d’armes est d’autant plus triste que la pluie nous a rejoints.

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C’est finalement à proximité d’une église, dans le village dispersé de Licka Jenesica que nous trouvons une place pour le bivouac. L’édifice a son crépi et ses pierres de tailles marquées, à un endroit, par de nombreux impacts de balles à hauteur d’homme…

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29-30 avril 2019 Licka Jesenica - Sibuljine
Trombe d’eau toute la nuit et la matinée, brouillard. 6°C au matin. Beau avec nuages le 30, avec 18-20°C.

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La pluie a pleuré sans discontinuer, depuis la veille, sur ces paysages tristes et le sort de leurs habitants. Elle redouble d’intensité lorsque nous quittons notre bivouac pour gagner le parc national de Plitvice, célèbre pour ses lacs et chutes d’eau. Lorsque nous arrivons vers l’entrée du parc, il pleut des trombes, précipitations qui devraient durer jusqu’à demain selon la météo. Nous voyons des touristes japonais tirer leurs valises en direction des cars qui vont les réembarquer.

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Le parc national est un des points forts du tourisme croate et accueille plus de un million de visiteurs par année. Nous ne serons pas du nombre compte tenu des prévisions météorologique qui nous dissuadent de rester jusqu’à demain en attendant une amélioration. Nous passons notre chemin, on a envie de dire notre rivière.
Direction la côte adriatique en traversant le parc national du Velebit, composé essentiellement de forêts. En atteignant le col, à 928 mètres, qui précède la descente sur la côte, nous constatons avec joie un effet de barrage météorologique complet. Les vents venus de la mer retiennent nuages et précipitations et un ciel bleu légèrement nuageux nous accueille au-dessus du littoral. Un beau panorama s’ouvre sur le canal du Velebit et sur la longue presqu’île de Pag qui remonte, parallèlement à la côte, depuis Zadar.

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Après avoir atteint la route côtière à Karlobag, et pris notre casse-croûte, nous poursuivons notre cabotage terrestre en admirant la clarté bleue des eaux de l’Adriatique et de ses petites criques. La circulation est peu dense à cette saison et Babar peut lambiner un peu dans les courbes de la route. L’urbanisation est encore assez maîtrisée dans cette région, et si de gros projets sont en chantier, il reste des territoires de forêts côtières et des petites baies sauvages. Des petites maisons anciennes ou rénovées jouissent de situation privilégiées, coincées dans les rochers au-dessous de la route. D’autres, placées au-dessus de l’artère, attractives à cette saison de faible trafic, doivent subir l’enfer en plein été.

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Les campings connaissent le même type de situation et nous cherchons la perle rare, placée en aval de la route. Ce n'est pas notre amour pour ce type d’installation qui nous pousse, mais bien l’interdiction générale de camping sauvage en Croatie. La chasse aux récalcitrants et plus intense sur le littoral et on le comprend au vu des invasions de l’été.
Vers 16 heures, le littoral accouche de notre perle à Sibuljine. Un camping
"Camp Sibuljina", ancien si l’on en croit son arborisation, s’étend sur une centaine de mètres de profondeur entre la route et la côte. Après un repérage pour éviter de décoiffer Babar, nous trouvons une belle et vaste place entre quelques grands arbres, à une trentaine de mètres de la plage de galets. Un prix raisonnable de 15€ par nuit avec douches et wifi comble nos attentes et nous profitons de ce petit coin de paradis. Un petit supermarché et, en saison un resto, à l’angle du camp, complètent ces équipements idéaux. L’arborisation et les bungalows situés entre nous et la route atténuent fortement le bruit de celle-ci et nous incitent à y passer une deuxième nuit. Petites balades aux environs, paresse et lecture sur fauteuil nous occupent agréablement. Seul bémol, la transparence des eaux, trop froide pour le bain, laisse voir les nombreux oursins qui attendent, entre 1 mètre et 1,5 mètre de fond, les pieds du baigneur imprudent.

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1er mai 2019 Sibuljine - Zadar - Krka NP
Couvert le matin avec 14°C puis beau avec nuage, 18 à 20°C.
Nous quittons notre petit coin de paradis vers 9 h en espérant revenir une autre fois. Nous continuons la découverte de la belle côte en direction de Zadar. Nous nous parquons à proximité de l’enceinte fortifiée du 16ème siècle, sur un parking gratuit, cela fera une bonne moyenne avec Pula.
Le site de Zadar a été occupé dès le paléolithique puis est devenu un centre des Liburnes qui occupaient la région. Conquise par les romains au 1er siècle avant J-C, elle profita de la destruction de Salona, au début du 7ème siècle pour devenir le centre de la région byzantine de Dalmatie et un port important grâce au commerce de l’huile et du vin. Au tournant du millénaire elle est en concurrence avec Venise qui finira par l’assujettir, en achetant la Dalmatie au Roi de Naples, au début du 15ème siècle. Affaiblie par la pression des Ottomans sur son arrière-pays, elle demeurera le centre administratif de Venise en Dalmatie. La ville fut malheureusement détruite à 60%, par 54 bombardements, au cours de la 2ème guerre mondiale. Seuls quelques-uns de ses édifices emblématiques ont échappé à la destruction.
Après avoir franchi la porte des fortifications du 16ème siècle qui borde notre parking, nous traversons un agréable parc arborisé.

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Celui-ci est équipé d’une vaste aire dallée couvrant une citerne et entourant un puit pour recueillir un maximum d’eau en cas de siège.

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Nous débouchons ensuite devant la porte magnifique de la « Terre ferme », bâtie en 1543 et marquée par le symbole vénitien du Lion de St-Marc. Elle donne accès au centre historique de la ville.

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Dès cette enceinte franchie nous montons un escalier sur la droite pour découvrir l’esplanade dallée des cinq puits qui vise aussi à récolter de l’eau en cas de siège.

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La grande citerne et son esplanade ont été réalisées dans une partie des anciennes douves médiévales en 1574. Nous découvrons ensuite les ruelles dallées qui ont gardé le tracé antique mais qui sont bordées majoritairement de bâtiment construit après 1945. Heureusement que les belles églises ont échappé aux bombardements. Après avoir dépassé le marché moderne et peu garni, nous découvrons la superbe église romane de Saint Chrysogone, martyr décapité sur ordre de Dioclétien en 304. L’église, malheureusement fermée, a été construite au 12ème siécle dans un style roman toscan particulièrement fin. Elle faisait partie d’un couvent bénédictin qui a été détruit par les bombardements. Tant les façades latérales que l’abside à portique de son chœur son superbe. Nous gagnons ensuite l’emplacement du forum romain, devenu principale place de la vieille ville. Il ne reste que quelques bases et de nombreuses pierres ouvragées des bâtiments monumentaux qui entouraient le centre romain. L’esplanade est partiellement dallée et partiellement dallée dans la partie qui entoure un autre bijou architectural, l’église Saint-Donat.

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Cet édifice est l’un des plus beaux d’Europe de la période préromane, elle a en effet été bâtie à la fin du 8ème siècle. Elle a une forme de rotonde de 27 mètres de haut avec absides. La construction présente des bases de murs assez extraordinaires puisqu’elles sont constituées des pierres des anciens bâtiments du forum non retaillée et disposées un peu anarchiquement. Des colonnes et chapiteaux romains contribue à son embellissement. L’église exceptionnelle est aujourd’hui un musée et un lieu de concerts.

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Après une escapade du cornac au haut du campanile, de la cathédrale voisine, dont la construction a duré du 15ème au 19ème siècle nous quittons la vieille ville et regagnons Babar.

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Des travaux dans l'artère principale, nous font prendre des ruelles pour quitter la ville … !!!

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L’après-midi nous longeons la côte, saturée de constructions, au Sud de Zadar sur une cinquantaine de kilomètres avant de rentrer dans les terres jusqu’au parc national de Krka.

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2-5 mai 2019 PN Krka - Trogir - (Split)
Nous avons trouvé un petit camping rural proche de l’entrée haute du parc national de Krka, car le village de Skradin, entrée basse du parc, était hier submergé par une foule nombreuse, vraisemblablement participant à une fête. Il était impossible d’arrêter le pachyderme entre les parkings et routes saturées de voitures stationnées.
Après une nuit tranquille nous partons vers 9h30 pour visiter le parc. Celui-ci, dont l’attraction principale est une série de chute et leur milieu naturel, accueille plus de 400'000 visiteurs par année. Nous avons intérêt à entrer tôt avant les grands groupes de touristes qui arrivent dans d’innombrables cars. Comme nous sommes avant le gros des visiteurs, nous renonçons à attendre le bus navette et descendons à pied sur un sentier les 200 mètres de dénivelé qui nous sépare de la rivière.

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La rivière Krka dévale à cet endroit une quinzaine de larges paliers de roches calcaires moussues et partiellement enherbées qui totalisent 46 mètres de
dénivelé. Par endroit elle s’infiltre en petits ruisseaux dans la forêt pour mieux cascader plus loin en rejoignant le flux principal.

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Avec le soleil dont nous bénéficions, l’endroit est magnifique et la rencontre de l’eau douce et de l’eau salée du fjord reliant le bas des chutes à la mer offre une végétation particulière et une faune des milieux aquatiques abondante.

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Les lieux ont été utilisés dès le Moyen-Âge comme site de moulins et certain d’entre eux ont été restaurés et mettent en valeur les prémices l’énergie hydraulique. Dans les années 1890, une centrale hydroélectrique, avec des turbines fabriquées à Budapest (Autriche-Hongrie), fut mise en service.
La Croatie austro-hongroise de l’époque a donné naissance à de nombreux ingénieurs prolifiques et célèbres, dont en particulier Tesla.

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Compte tenu de l’affluence importante en saison, le parcours de visite est organisé en sens unique, la descente s’effectuant sur la rive droite, sur des passerelles en bois et principalement en milieu boisé, tandis que la montée s’effectue rive gauche par des escaliers et chemins dallés offrant de magnifiques points de vues sur les chutes. Profitant de notre avance sur les premiers groupes, nous effectuons notre parcours à l’envers dans de bonnes conditions. Nous cédons, dans notre montée, la priorité sur les passerelles, larges d’un mètre et demi et sans garde-corps, aux gens qui descendent conformément au sens de visite.
Après cette belle-visite nous regagnons Babar laissé sur le parking des cars et savourons le casse-croûte.

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Nous rejoignons ensuite la côte adriatique dans la région de Sibenik et suivons celle-ci, qui a un urbanisme mieux maîtrisé, en direction de Trogir où nous arrivons en fin d’après-midi pour nous installer dans un magnifique camping "Camp Rozac" repéré sur internet. Il occupe une petite péninsule arborisée à un kilomètre du centre-ville.

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Il est enfin temps de sortir notre quad du ventre de Babar, pour préparer nos visites à Trogir et à Split qui est située à 30 kilomètres. Une petite escapade d’essai nous amène à découvrir les quais et quelques ruelles de la première avant un retour au camp.

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Compte tenu des prévisions météos favorables pour le lendemain 3, nous décidons de visiter Split afin d’éviter de prendre une douche pendant nos trajet en quad. C’est aux environs de 9 heures que nous enfourchons Babarinet pour gagner Split, 180'000 habitants, plus de 500'000 dans l’agglomération. Le trajet repéré sur GPS s’effectue sans encombre et nous parquons, comme des motos, sur un large trottoir près du port, avec l’assentiment d’une patrouille de police.

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Split est une ville extraordinaire pour qui s’intéresse à l’histoire et à l’urbanisme. Son histoire commence à Salona, située dans les terres, à 6 kilomètres en retrait de Split. Cette ville, dont les ruines s’étendent sur plus de 150 hectares et qui compta jusqu’à 60'000 habitants, était la capitale de la Dalmatie romaine. Fondée, à proximité d’un petit port illyrien, par Jules César qui y installa des vétérans en 48 avant notre ère. C’est vers l’an 10 que la Dalmatie fut proclamée province impériale avec Salone pour capitale. Elle vit naître, en 244, le futur empereur romain Dioclétien. Issu d’une famille modeste il devint commandant de la cavalerie de l’empereur Carus. Il succéda à celui-ci après sa mort dans une campagne contre les Perses. Eliminant ses rivaux, il s’établit durablement à la tête de l’empire romain en 284, mettant fin à la crise du troisième siècle (235-285) qui vit de nombreux empereurs-soldats régner brièvement et être éliminés. En parallèle à son intense persécution des chrétiens, il fut un politicien remarquable, réorganisant l’empire qui s’étendait de l’Espagne à la Palestine et de l’Angleterre à l’Afrique du Nord. Il créa la tétrarchie en nommant un co-empereur et désignant deux césars pour seconder les empereurs qui assumaient les responsabilités en Orient pour l’un et en Occident pour l’autre. Cette réorganisation du pouvoir, ainsi que celle de l’armée et de l’administration permirent à l’empire de battre largement ses ennemis. Pourtant cet homme de pouvoir annonça dès 303, après avoir mis en place ses successeurs, que les deux empereurs se retireraient en 305. Dès cette date il se retire dans son palais bâtit au bord de l’Adriatique à quelques kilomètres de Salone.

Après la mort de Dioclétien, le palais accueillit encore des personnages romains importants au 4ème et 5ème siècles mais il y a peu d’informations sur cette période.
Après l’effondrement de l’empire romain d’Occident au cours du 5ème siècle, la ville de Salone fut détruite par les Avares en 615. Elle ne fut jamais reconstruite et ses habitants se réfugièrent dans ce qui fut le palais de Dioclétien qui devint peu à peu une cité. Les dimensions du palais d’environ 200 mètres par 180, soit plus de 3,5 hectares permirent à la population de diviser les structures existantes et de construire des maisons adossées aux remparts ou parfois sur ceux-ci. La ville déborda du palais au cours du 11ème siècle et de nouveaux bâtiments entourèrent peu à peu celui-ci. Au début du 20ème siècle, 3'200 personnes vivaient dans l’enceinte du palais.

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La découverte de cette ville palatiale, et de ses principaux monuments bien conservés, est passionnante. La quasi-totalité des remparts extérieurs est conservée et nous pénétrons par la porte de l’Est sur une large rue dallée qui conduit au péristyle, de 27 mètres de longueur par 13 de largeur, la place centrale entourée de portiques à colonnades qui desservait les principaux bâtiments de prestige du palais.

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Une partie des colonnades a été intégrée dans des bâtiments. Les sphinx qui marquent l’entrée de la cathédrale ainsi que les colonnes et d'autres éléments constructifs en granit ont été importés d’Egypte où Dioclétien guerroya en 297 et 298. Sur le côté Est du péristyle se dresse le tombeau de Dioclétien devenu cathédrale. L’édifice octogonal a été très bien préservé puisqu’il a été transformé en cathédrale au 7ème siècle, ce qui est piquant pour le mausolée du dernier grand persécuteur des chrétiens. Une profonde transformation de l’agencement intérieur a eu lieu et l’on a perdu la trace du sarcophage de Dioclétien. L’autel, entièrement revêtu de motifs en marbre de différentes couleurs est magnifique de même que la coupole et les colonnes et chapiteaux qui la soutiennent, conservés depuis l’époque romaine. Une remarquable chaire romane du 13ème siècle complète cet ensemble exceptionnel.

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Nous traversons en suite le péristyle et nous faufilons dans une ruelle, résidu d’une esplanade dallée, qui conduit au temple de Jupiter, préservé intégralement puisqu’il devint le baptistère de la cathédrale.

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Sous la voûte à caisson richement ornés d’origine romaine, un bassin cruciforme de marbre blanc, datant du 12ème siècle, accueillait les baptisés. Il est finement sculpté d’entrelacs et de personnages.

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Le côté Sud du péristyle s’ouvre, après avoir gravi quelques marches en volées latérales et franchi un portique, sur le vestibule de 12 mètres de diamètres et 17 mètres de hauteur qui donnait accès aux appartements et aux thermes qui les équipaient.

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Entre les volées d’accès au vestibule s’ouvre un escalier qui donne accès aux sous-sols du palais. Ceux-ci occupent toute la partie Sud du périmètre, compensant une différence de niveau de 8 mètres entre les murs Nord et Sud et donnant accès à la porte côté mer. Ces substructures constituées de colonnes et murs en pierres de taille reprennent le plan des appartements de l’étage supérieur soutenu par des voutes en pierre et en briques. Elles offrent ainsi de vastes volumes utilisés aujourd’hui pour des expositions ou des concerts. Ils ont également hébergé les dragons de la reine Daenarys du film Games of Thrones…

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Nous profitons ensuite de sortir par la porte sud et dégustons un excellent repas dans un restaurant dont la terrasse est accolée au rempart devant les fenêtres de l’appartement de Dioclétien. Nous sommes servis comme des empereurs et nous régalons.

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L’après-midi, nous retournons dans les ruelles étroites de l’Ouest de la cité et sortons dans le quartier développé au-delà de la porte Ouest dès le 12ème siècle.

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L’essentiel des bâtiments datent de l’époque vénitienne, dès le 15ème siècle. Après un crochet par la porte Nord, dite « Porte d’Or » nous regagnons Babarinet par les ruelles et placettes de cette incroyable cité. Nous rentrons ensuite à Trogir sans encombre.
Le lendemain 4 mai est pluvieux et nous restons au camping pour les travaux logistiques : lessives, correspondances, journal et divers.
Le 5 nous nous réjouissons de découvrir enfin la ville voisine de Trogir, 13'000 habitants.

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Elle fut fondée par les Grecs, au 3ème siècle avant J-C, sur 1 îlot de 1 km2 proche de la côte. Les romains en firent d’abord un port actif avant que la concurrence de Salone, située à l’autre extrémité de la même baie, lui porte préjudice. Elle échappa ensuite aux incursions Barbares qui marquèrent la fin de l’empire romain et décida de se placer sous la suzeraineté de Byzance. Elle fut détruite par les Sarrasins en 1124 puis retrouve sa prospérité. Dès 1420 la domination vénitienne s’impose pour presque 4 siècles.

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La ville comprend le château de Kamerlengo, construit au 15ème siècle par les vénitiens, ainsi que de nombreux palais de familles aisées protégés par des tours et une muraille partiellement préservée.

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Sa cathédrale datant du 13ème siècle comprend un exceptionnel portail d’entrée dont les fines sculptures ont été achevées en 1240 par un sculpteur local, Maître Radovan. C’est un chef d’œuvre de l’époque romano-gothique.

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Nous prenons plaisir à nous faufiler dans les ruelles pavées, à admirer les façades des palais et l’architecture des cours intérieurs et patio lorsque nous pouvons y jeter un regard et un objectif furtif.

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Sur moins de 1 km2, la ville est vraiment un concentré d’échantillons d’un millénaire d’architecture. Nous ponctuons notre visite d’un excellent repas pris à la terrasse d’un restaurant qui borde les quais où s’amarrent les petits yachts touristiques.

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La ville comprend, face à son cœur historique, un grand port de plaisance et un chantier naval qui construit des cargos jusqu’à 55'000 tonnes.

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Nous regagnons le camping en milieu d’après-midi enchanté d’avoir découvert une perle de plus dans le patrimoine historique croate qui nous mobilise plus longtemps que prévu…

6-7 mai 2019 Trogir - Dubrovnik
Pluie avec 10°C au matin du 6, puis plus sec en fin de journée. Temps magnifique le 7.
C’est sous la pluie que nous quittons, après les opérations logistique, l’excellent camping Rozac de Trogir. Nous partons sur la côte en direction Sud-Est, vers Dubrovnik, une autre perle de l’Adriatique. Le temps est couvert et pluvieux donc peu photogénique. Après Split, la côte est touristique, mais avec un urbanisme moins débridé que dans la région de Zadar.

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Après avoir traversé la grande zone humide et fertile du delta de la Neretva nous devons franchir la douane de Bosnie Herzégovine dont une bande de 10 kilomètres de largeur sépare la Croatie en deux parties. Ce dernier pays, construit un immense pont pour relier son territoire côtier avec la presqu’île de Peljesac, qui lui appartient et qui permettra d’atteindre Dubrovnik sans franchir de frontière.

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Une belle zone de collines viticoles bordant la mer précède la frontière, puis l’entrée en Bosnie Herzégovine se fait sans encombre. Nous sommes sous la pluie ce qui n’ajoute pas de charme à cette région qui n’en a pas. Cette seule zone côtière de Bosnie est saturée de constructions commerciales, artisanales et industrielles. Il y a aussi les inévitables casinos et kiosques de jeux d’argent que les gens des Balkans semblent apprécier. La rentée dans la région Croate de Dubrovnik est également facile tandis que le temps reste couvert mais s’assèche. Nous longeons le fond du golfe de Ston et Mali Ston, célèbre pour produire d’excellentes huîtres.

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Ces deux localités sont également connues pour le mur de fortification qui les relie. Long de 7 kilomètres, il a été construit au 14ème siècle par la cité de Raguse, avec l’appui des Vénitiens, pour défendre les salines du fond du golfe convoitées par les Ottomans. Il était renforcé de plus d’une trentaine de tours et de plusieurs forts. Il a été restauré sur 5 kilomètres qui peuvent être intégralement parcourus, comme une mini muraille de Chine européenne. Nous renonçons cependant à nous arrêter pour atteindre Dubrovnik par la route en corniche qui domine des chapelets d’îles.

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Si nous voulons atteindre une fois la Grèce nous ne pouvons visiter l’entier de la Croatie, même si ce pays est superbe et de grande richesse historique… Après avoir, sans succès, tenté de nous installer dans un petit camping bien arborisé, au long de la corniche à une quinzaine de kilomètres de Dubrovnik, nous sommes contraint de poursuivre jusqu’à la cité historique. Nous atteignons la ville par un grand pont suspendu qui enjambe le fjord qui entaille la côte au Nord de l’agglomération.

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Nous descendons ensuite une route sinueuse pour longer le port moderne et atteindre la banlieue Ouest où se trouve un grand camping bien arborisé où nous installons. Un arrêt de bus est situé à 300 mètres et nous n’aurons pas besoin du quad pour aller en ville.
Le lendemain 7 mai, sous un grand soleil, nous partons pour la fabuleuse cité. Dubrovnik s’est appelée Raguse jusqu’en 1918, à l’effondrement de l’empire Austro-hongrois dont elle faisait partie. La ville, qui compte aujourd’hui environ 50'000 habitants, est fondée au 7ème siècle par les habitants de l’ancienne Epidaure, colonie grecque située à 25 km au Sud-Est. Ceux-ci cherchent refuge sur un îlot rocheux pour échapper aux invasions slaves. Ils fondent une petite cité commerçante qui connaît un rapide développement tandis que de l’autre côté du chenal se développe une cité slave. Les deux bourgs tissent des liens et finalement comblent le chenal qui les sépare (aujourd’hui fondement de la rue principale de la cité historique).

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La ville se place sous la protection de Byzance et se fortifie au 12ème siècle, bénéficiant d’un statut d’indépendance. Elle développe une puissante flotte commerciale, plus de 160 bateaux qui sillonnent la Méditerranée, qui concurrence celle de Venise. La ville des Doges, qui a détourné la 4ème croisade contre Byzance, domine la ville pendant un siècle et demi dès 1204. La ville se place ensuite sous la protection des rois hungaro-croates et adopte une structure de République (des familles commerçantes) comprenant trois Conseils élus chaque année. Elle est gouvernée par un recteur élu chaque mois, qui s’isole dans le palais affecté à l’exécutif et se consacre totalement à la gestion de la ville et de ses intérêts. Au 15ème siècle la ville étend son influence sur toute la côte adriatique centrale et signes des conventions villes et avec les Ottomans pour se préserver d’une nouvelle domination des Vénitiens. Sa flotte atteint 180 navires exploités par plus de 5'000 marins qui vont jusqu’en mer Noire. Elle dispose de consulat dans une cinquantaine de grandes villes du bassin méditerranéen. Elle est pionnière, en 1416, en étant le premier état européen à abolir l’esclavage et en interdire le commerce. Elle est ravagée en 1667 par un fort tremblement de terre qui fait plus de 5'000 morts et détruit une bonne partie de la cité. Reconstruite dans le style baroque elle se redresse doucement au 18ème siècle avant d’être abolie par Napoléon en 1806 et de passer ensuite dans les possessions austro-hongroises jusqu’à la première guerre mondiale.
Nous sommes chanceux pour notre visite puisqu’il n’y a pas de débarquement de grands paquebots de masse pour aujourd’hui. Le bus nous dépose devant la porte Ouest de la cité historique, qui est protégée par une double enceinte et un fort extérieur campé sur un éperon rocheux extérieur à l’enceinte.

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A noter que ses fortifications et quelques palais ont résisté au séisme de 1667, pionnières des constructions antisismiques. La muraille est impressionnante et se enceint la ville sur près de deux kilomètres, du bord de mer aux contreforts de la montagne où elle est renforcée d’impressionnantes douves taillées dans les rochers.

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Je commence par faire le tour des murailles, intégralement parcourable, pour admirer la cité historique dans son ensemble.

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On se dirait presque dans une ville de conte de fée avec ses nombreux bâtiments historiques : églises, monastères, palais gouvernementaux ou des riches familles, etc.

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De nombreuses maisons particulières, souvent encore habitées, se serrent autour d’étroites venelles pentues, qui coupent à angle droit la rue principale entourée de palais et édifices publiques. La ville est répartie sur deux pans rocheux, de chaque côté de l’ancien chenal autrefois comblé. L’un des pans est un contrefort de la montagne, tandis que l’autre s’élève jusqu’au bord d’une falaise d’une trentaine de mètres de haut, qui plonge dans l’Adriatique. A l’extrémité Sud-Est, l’enceinte enserre, avec ses tours et murailles, le port qui fit autrefois la richesse de la ville.

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C’est sur une terrasse de celui-ci que nous savourons une excellente marmite de poissons et crustacés avant de repartir en visite.

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Palais des Recteurs, cathédrale, église des Jésuites, venelles décorées de cordes à linge garnies, les objets de visites sont nombreux et enchanteurs, comme d’ailleurs les escaliers, places et fontines séculaires. Ce cadre a d’ailleurs servi de décor à une partie du tournage de la série Games of Thrones.

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C’est la tête pleine d’images de ce magnifique patrimoine historique que nous regagnons Babar en fin de journée. Nous sommes heureux que la cité, bombardée en 1991 par les troupes serbes, n’ait subi la destruction que d’une dizaine de bâtiments, au milieu de dommages plus superficiels causés par plusieurs centaines d’impacts d’obus.
Aujourd’hui, la ville n’était pas déserte, car elle ne l’est jamais en étant un must parmi les villes historiques européennes. Nous avons croisés quelques milliers de touristes de toute provenance mais en bénéficiant d’une mobilité agréable.

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Demain, quatre paquebots sont annoncés simultanément sur le site internet du port de Dubrovnik. Alors sur les murailles, dont la visite est organisée à sens unique, ce sera à… à…à la queue
leu-leu…




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