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MISE A JOUR 14.02.2018

ITINERAIRE au PORTUGAL et retour en Suisse
du 25 novembre au 7 décembre 2017



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25 - 26 novembre 2017 Porto - Lapa
Après les opérations logistiques, nous partons en suivant le boulevard côtier avant d’être confrontés à des restrictions de poids qui nous poussent sur l’autoroute, sur une quinzaine de kilomètres en direction du Sud. A la hauteur de Sta Maria da Feira, nous quittons l’autoroute pour nous diriger vers la Sierra da Gralheira qui culmine à plus de 1000 mètres. Après avoir traversé de gros bourgs de plaine avec sites industriels, la route devient bientôt sinueuse, s’élevant au flanc de petites vallées entre les jardins et les vignes.

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La forêt couvre ensuite progressivement le territoire et nous permet de sortir de la fumée des feux de jardins. Nous franchissons un col à près de 800 mètres, marqué par des traces d’incendies, avant de redescendre vers des petits villages en direction de la vallée du Rio Sul qui s’écoule en direction de Viseu.

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Notre but est Lapa, commune regroupant plusieurs petits villages, sur la Sierra du même nom qui dépasse 900 mètres d’altitude. C’est là que nous voulons rencontrer Aristide et Carlitz, deux frères issus d’une famille paysanne qui sont venus travailler respectivement 8 ans et 12 ans sur l’exploitation agricole d’amis, dans notre village.

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L’accueil est chaleureux dans les deux familles qui ont développé avec dynamisme, depuis leur retour, des exploitations d’engraissement de poulets. Ils ont investi dans des grandes halles en partenariat avec des sociétés agroalimentaires de production avicole. Nous arrivons au moment de la mise en service par Carlitz d’une 2ème halle de production d’une capacité de 50'000 à 60'000 poulets. Le travail ne manque pas et tout le monde doit mettre la main à la pâte. C’est Regina qui est sur le chargeur pour approvisionner en plaquettes la chaudière à bois de 500 kw qui chauffe le bâtiment en cette période de température hivernale et de gels nocturnes.

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Aristide a une exploitation plus petite orientée vers les poulets bio. Par amour du bétail il a trois vaches et quelques bêtes d’engraissement et son épouse Christina a développé la fabrication artisanale d’excellents fromages au lait cru.

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La région, située à plus de 800 mètres d’altitude, est trop haute pour la vigne mais comprend de nombreux vergers de châtaigniers, culture de bon rapport qui se développe encore.
Nous passons deux belles journées et soirées avec nos amis et visitons, le dimanche, le cœur historique du village de Lapa et son église, construite au XVIIème siècle par les Jésuites en remplacement d’une chapelle érigée en 1498. Elle a la particularité d’avoir un cœur construit sur, et autour d’un immense rocher creux au fond duquel est exposé une image miraculeuse de Notre Dame de Lapa. Ce lieu de pèlerinage était, après St-Jacques de Compostelle, l’un des plus importants de la péninsule ibérique.

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Nous visitons également la grande maison d’hôtes et de retraites qui jouxte l’église et qui est gérée par une sœur qui est la tante de Regina. Le vaste et séculaire bâtiment rectangulaire, de blocs de granit, est organisé sur trois étages autour d’une cours intérieure. Il accueille des pèlerins et des groupes pour des retraites et offre des chambres et de multiples salles de réunion.

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Nous découvrons également le projet fou d’un constructeur qui, depuis plus d’une trentaine d’années a bâti un château avec des pierres ramassées dans la région. Un projet du type de celui du facteur Cheval mais avec des formes angulaires de castel, des tours d’angles carrées et des créneaux. L’édifice, actuellement non ouvert à la visite, a une base d’environ 25 mètres par 25 mètres et culmine à une quinzaine de mètres de hauteur.

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27 novembre 2017 Lapa - Sabugueiro
Nous quittons Quintela de Lapa, en milieu de matinée, après avoir chaleureusement remercié les amis pour leur accueil et les excellents produits du terroir, confitures, fromages, amandes, etc. qu’ils nous ont offert. Nous nous dirigeons en direction du Sud-Est par la vallée verte et fertile du Rio Tavora. Celle-ci est bordée à l’Ouest par une crête dévastée par un incendie sur une vingtaine de kilomètres.

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Nous traversons ensuite, direction Sud-Ouest, l’autoroute que nous emprunterons pour le retour par l’Espagne. Nous voulons aller trouver, dans la région de Coïmbra, d’autres amis portugais rentrés au pays pour leur retraite.
Mais, fidèles à notre envie de découverte, nous allons d’abord visiter la Sierra da Estrella, la plus haute chaîne de montagne du pays qui culmine à 2'000 mètres. Sur le flanc Nord-Ouest de celle-ci nous visitons d’abord le village de Linares et son château en pierres sèches érigé au 12ème et 13ème siècle. Les murailles de deux mètres d’épaisseur reposent sur les roches d’un promontoire de granit, à 800 mètres d’altitude, qui permettait d’observer la vallée. A l’exception de deux grosses tours carrées, il n’y a pas de logis dans l’enceinte qui devait accueillir une poignée de cavaliers et soldats logés de manière rustique.

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Le village, de plan médiéval, fondé simultanément au château, comprend de nombreuses maisons en pierres sèches du XVème et XVIème siècle. Son origine remonte à la Reconquista contre les musulmans et son aspect stratégique a été prolongé par les nécessités de défense contre le royaume d’Espagne dont la frontière est à une cinquantaine de kilomètres à l’Est. Une belle visite de ces lieux historiques et préservés occupe notre milieu de journée.

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Nous reprenons ensuite la direction Sud-Ouest et partons, à la hauteur de Gouveia, à l’assaut de la Sierra da Estrella. Le flanc de la montagne a malheureusement été ravagé par des incendies sur 15 à 20 kilomètres ! Notre ascension est donc tristement encadrée par les troncs noircis et les cendres.

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Ce n’est qu’à l’approche du sommet de la chaîne, ici vers 1'400 mètres, que nous retrouvons la forêt avec plaisir.

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Nous descendons par une route sinueuse, jusqu’à Manteigas, jolie petite station balnéaire de montagne, implantée à environ 800 mètres d’altitude au bas de la vallée glacière du Rio Zézere. C'est dans cette dernière que nous nous engageons, remontant le long de la rivière dont les rives sont morcelées par des multiples murs délimitant des prés parcourus par les moutons. Des bergeries de pierres sèches offrent un refuge pour les bergers.

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Cette vallée, autrefois érodée par un glacier s’élève progressivement, puis brusquement, en direction du Torre, le sommet de la chaîne à 1993 mètres d’altitude. Cette situation a permis le développement d’une petite station de sports d’hiver. Sommet franchi, nous redescendons au Nord-Ouest en direction de Seia, jusqu’à une altitude de 1'400 mètres pour échapper à la neige annoncée.

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28 - 29 novembre 2017 Sabugueiro - Malhadas

Conformément aux avis météo, le temps a changé et nous nous réveillons dans un mélange de pluie et neige accompagné de brouillard. Nous regagnons la plaine et poursuivons ensuite Sud-Ouest par la vallée du Rio Alva, une vallée sinueuse bordée de vignes, de vergers et de forêts et là nous percevons la dramatique ampleur des incendies de l’automne : sur plus de 60 kilomètres les incendies ont ravagé la vallée et la route n’est plus qu’un ruban gris entre les restes calcinés des arbres, cultures et des maisons isolées qui n’ont pas toujours pu être protégées par les pompiers. Ceux-ci ont cependant réussi un travail extraordinaire en préservant les villages, dont les maisons périphériques ont parfois été léchées par les flammes. Ils ont également préservé la majorité des maisons isolées, mais nombre d’entre elles ont été ravagées par les flammes. Le paysage est noir, la rivière aussi, recueillant les cendres des coteaux entraînées par la pluie et le vent. Cette ambiance est pesante et affligeante lorsque l’on pense aux populations concernées et aux nombreuses victimes. Entre juin et mi-octobre il y a eu plus de 100 morts par le feu et plus de 520'000 hectares de forêts, soit l’équivalent d’un huitième du territoire suisse, qui ont été détruit par les incendies.

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C’est en fin de journée que nous atteignons le village de nos amis, Malhadas, près de Pombalinho à une trentaine de kilomètres de Coïmbra, et nous sommes chaleureusement accueillis par Maria et Acacio. Maria a travaillé à la commune de Le Vaud pendant de nombreuses années et pour aider Sylviane, tandis que son mari travaillait en cuisine à la clinique de Genolier. Ils ont construit pour leur retraite une maison cossue entourée d’un beau jardin et d’un verger d’oliviers. Babar trouve sa place sur une grande place à côté de la maison, en bordure des oliviers. Le 29 nous profitons du soleil retrouvé pour faire une belle balade avec Acacio, à travers et autour du village ainsi que dans les vergers d’oliviers et la forêt proche. Le village trop petit a perdu sa classe d’école, mais quelques habitants ont repris le petit bâtiment pour y ouvrir un bistro associatif qui s’ouvre au grès des présences. C’est là que je retrouve avec plaisir Georges, un cousin d’Acacio, qui a travaillé à la scierie de Le Vaud et loué notre ancien appartement. Maria nous mijote d’excellents repas avec de bons produits du pays.

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30 novembre 2017 Malhadas - Salamanca
Il est déjà temps de prendre le chemin du retour et nous n’avons pas le temps de poursuivre en direction du Sud pour voir nos autres amis portugais rentrés au pays. Mais la beauté du Portugal, son patrimoine et la chaleur de ses habitants nous inciteront à revenir, cela est sûr.

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Nous quittons nos amis peu après 9 heures, car nous entamons les grandes étapes de rentrée vers la Suisse qui est à environ 2000 kilomètres. Fini les zigzags qui nous empêcheraient d’arriver pour les fêtes, nous utiliserons, à part quelques échappées, les grandes routes et autoroutes pour arriver d’ici environ une semaine…

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Notre objectif du jour est Salamanque, en Espagne. Nous partons d’abord en direction de Coimbra pour rejoindre l’autoroute qui contourne la ville. Sur ce périphérique nous sommes stupéfaits de constater que pour construire l’artère, un aqueduc romain d’une cinquantaine de mètres de hauteur a été coupé au milieu du vallon qu’il traverse ! Un vrai massacre archéologique !
Nous atteignons Salamanque, 150'000 habitants, en fin d’après-midi et tentons d’atteindre un parking signalé sur la rive Sud de la rivière Tormes, juste en face du centre-ville situé sur les escarpements de la rive Nord. Nous trouvons cet emplacement difficile d’accès et proche d’une église, après avoir suivi une vaste promenade… peut-être réservée aux piétons. Nous n’avons plus qu’à traverser le grand pont métallique qui nous sépare d’une vieille ville au patrimoine historique exceptionnel.

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Nous sommes éblouis par les nombreux bâtiments et monuments, richement décorés, datant du XVème au XVIIIème siècle. Salamanque était une place de commerce importante des carthaginois au IIIème siècle avant J.-C. Elle devint ensuite un grand centre romain sur la principale voie qui reliait le Sud au Nord de la péninsule ibérique. Un grand pont fut construit sous l’empereur Trajan pour franchir le Tormes. Au cours des siècles de la Reconquista, la ville fut plusieurs fois détruite et abandonnée, les rois asturiens cherchant à rapatrier sa population vers le Nord. Ce n’est qu’au XIème siècle, après la prise de Tolède par les chrétiens, que la région fut stabilisée et la ville repeuplée. Elle compte une des premières universités d’Europe, qui fut reconnue à ce titre par le Roi en 1253. Cette académie fut marquée par de nombreux éminents professeurs qui marquèrent la culture occidentale, dont la première femme professeur du monde, Lucia de Medrano, en 1508-1509. Nous visitons d’abord le couvent dominicain San Esteban construit de 1524 à 1610 sur l’emplacement d’un premier couvent du XIIIème siècle construit par la même congrégation. Le portique de style plateresque (transition entre le gothique et la renaissance) est magnifique au soleil couchant.

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Nous entrons par un portique latéral qui donne accès au couvent et au cloître somptueux, sur deux étages reliés par un escalier d’une richesse sculpturale exceptionnelle bâti entre 1533 et 1556, alors que le Père de Soto, l’un des plus brillants théologiens dominicains, ami du Père Las Casas défenseur des amérindiens, était prieur.

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L’église en forme de croix latine a une nef de de 84 mètres de longueur par 15,5 de largeur, elle est l’œuvre de l’architecte Jean d’Alava qui a conçu les cathédrales de Salamanque et de Ségovie. Les croisées de la nef sont complexes et décorées de magnifiques médaillons colorés.

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La tribune, au-dessus de l’entrée principale, repose sur des arcs surbaissés et offre 118 stalles. Au milieu de celles-ci trône un énorme lutrin à quatre faces au pied duquel est exposé un livre de chant manuscrit de format de page de 40 par 80 cm sur lequel les notes sont des carrés noirs de 3X3 cm. Et nous découvrons les motifs de l’existence de tels livres de cantiques géants : quatre exemplaires déposés sur le lutrin permettaient à une centaine de religieux de chanter depuis leur stalle avec partition à une époque où l’imprimerie était balbutiante.

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Nous nous baladons ensuite, à la nuit tombante, dans les rues de la vieille ville entre bâtiments historiques et belles arcades qui entourent la cathédrale. Les vitrines sont aguichantes, en particulier celles des charcuteries qui ont contribué à la réputation de la ville. Nous y trouvons d’excellents paquets de lard gras grillé ainsi que les fameux jambons secs du pays.

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Nous sommes deux jours trop tôt pour l’ouverture du marché de Noël dont les petits chalets finissent d’être montés. La nuit est tombée et les éclairages rendent les monuments encore plus beaux. Nous sommes encore juste assez tôt pour visiter la cathédrale ou, particularité de la ville les deux cathédrales accolées. En effet l’ancienne cathédrale a été construite entre 1150 et 1240, au moment de la restauration de l’évêché dans les décennies qui suivirent l’expulsion définitive des musulmans de la région de Salamanque. L’édifice marque la transition entre les styles roman et gothique. La nouvelle cathédrale a été bâtie du XVIème au XVIIIème siècle, marquant elle aussi une transition de style entre le gothique et le baroque. Son emplacement fut largement débattu en 1512 par un collège des meilleurs experts constructeurs de la péninsule qui conclurent à sa juxtaposition avec l’ancienne cathédrale et à des structures de liaisons entre les deux bâtiments. Nous visitons ce résumé de 500 ans de constructions sacrées et grimpons au sommet de la tour, à près de 100 mètres de haut, pour admirer, sous la lune, un magnifique panorama sur la ville. C’est ensuite le retour vers Babar pour une nuit paisible.

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1er au 7 décembre 2017 Salamanca - Suisse
Notre brève, mais enchanteuse visite de Salamanque nous incitera à revenir plus longuement et nous quittons la ville à regrets vers 9 heures. Nous attaquons la grande traversée du centre-nord de l’Espagne en direction de Saragosse. Cette vaste plaine constitue le bassin supérieur du Douro dont les sources sont près de Soria. Nous sommes sur des routes et autoroutes d’excellente qualité et découvrons, au-delà de Valladolid, les immenses vignobles, majoritairement plats, de l’appellation Ribeira del Duero qui regroupent plus de 20'000 hectares. Les vignes sont constituées à 90% du cépage Tempranillo mais les dégustations seront pour un prochain voyage… En fin de journée nous retrouvons des poudrées de neige lors de la traversée, au-dessus de 1'000 mètres de la Sierra del Moneaya.

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C’est au pied Nord de celle-ci que nous quittons les grands axes pour trouver un bivouac tranquille au pied des remparts du monastère de Veruela. Cet ensemble fut le premier monastère cistercien fondé en Aragon en 1146. Il est entouré d’un mur d’enceinte fortifié d’une hauteur 5 à 6 mètres et d’un périmètre de près d’un kilomètre.

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Propriété aujourd’hui de la province de Saragosse, il est devenu parador et musée du vin mais ne semble pas ouvert actuellement. Nous reprenons notre route puis l’autoroute en direction de Saragosse, Lleida et Vic, au pied des Pyrénées où nous passons la nuit sur une aire pour camping-car en périphérie. Le lendemain nous dépassons Girone et prenons la petite route côtière qui passe la frontière à Portbou, mythique destination ferroviaire que j’aimerai découvrir. La côte est escarpée et la petite route sinueuse qui la suit est exposée à un vent tempétueux qui nous empêche presque de sortir pour passer prendre le casse-croûte à l’arrière.

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Nous arrivons à Portbou, plantée au bord d’une baie au fond d’un vallon profond. Le sîte est peu poétique et son énorme gare empli tout le fond du vallon à l’arrière.

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Au-delà, la corniche qui suit la côte française est plus bucolique avec des coteaux plantés de vignobles et des petites stations balnéaires comme Banyuls.

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A l’approche de Perpignan, la pression touristique est beaucoup plus forte et la côte est moins abordable. Nous poursuivons en direction de Sète et passons une nuit à Balarut sur les bords de l’étang de Tau.

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Une belle étape, avec balade dans les rues de la vieille ville d’Aigues Mortes, précède notre approche du Luberon par Apt et une visite à l’extraordinaire librairie « Le Bleuet » à Banon au pied de la montagne de Lure. La petite cité médiévale est célèbre pour ses fromages de chèvres emballés pour maturation dans des feuilles de chataîgner. Mais sa librairie mérite autant de reconnaissance que son fromage.

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Fondée en 1990, par un amoureux des livres, non professionnel de la branche, elle se développe et occupe plusieurs vieilles maisons du village regroupant bientôt plus de 100'000 livres. Elle connaît une belle prospérité, malgré sa situation rurale, jusqu’en 2011. Son propriétaire et fondateur se brûle ensuite les ailes en voulant développer la vente par internet et construit un dépôt pour stocker plus d’un million de livre. Il doit céder son entreprise en 2014 à des repreneurs qui tiennent Le Bleuet jusqu’à mi 2016 avant que la librairie soit reprise par un couple de passionnés lyonnais qui lui vouent toute leur énergie. Une belle histoire de passion que nous espérons voir se poursuivre longtemps. Si vous allez ou passez dans la région de Sisteron, arrêtez-vous à Banon pour vous immerger dans le labyrinthe merveilleux des 100'000 livres du Bleuet, sans doute la plus belle librairie de France (
www.lebleuet.fr). Nous passons la nuit sur une place avec vidage en contrebas du centre du village.

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Le lendemain, après une balade au marché hebdomadaire, qui offre d’attrayants produits régionaux, et une montée dans le vieux Banon, nous poursuivons en direction de Monfort, près de Sisteron, où nos amis Karen et Gérard sont installés dans une magnifique demeure historique. Nous passons un bon moment avec eux et reprenons la route, en direction du col de la Croix Haute, le lendemain matin. Notre objectif est Albertville où nous voulons visiter le Vieux Campeur, nous y arrivons en fin d’après-midi dans le brouillard. Nous montons au-dessus de Gilly pour passer la nuit près de
la Ferme de Noémie, un superbe gîte tenu par Gilles et Chris qui sont devenus des amis lors de nos séjours pour le Grand Bivouac d'Albertville, une sorte de Paléo des voyageurs.
Le lendemain, nous reprenons la route, pour notre dernier jour de voyage, en direction de Chambéry où nous avons découvert que le Vieux Campeur possède une solderie qui écoule ses fins de séries. Une caverne d’Ali Baba de vrais soldes sans séries de fabrications spéciales !
C’est en fin d’après-midi que nous atteignons notre village après 2 mois de voyage enchanteur et 7'148 km de parcours.


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