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ITINERAIRE EFFECTUE au CHILI
du 7 au 15 novembre 2016
soit 620km dont 128 km de piste et 77km du quad

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MISE A JOUR 28.11.16 et suivantes

7 novembre 2016 Laguna Verde (Bolivie) - San Pedro de Atacama (Chili)
Beau, 18°C à 9 heures après - 8°C pendant la nuit.
Nous ne sommes qu’à une dizaine de kilomètres de la frontière et les bâtiments de la douane bolivienne sont vite atteints. Ils se trouvent sur la ligne de démarcation entre les deux pays, à 4'480 mètres d’altitude, tandis que les formalités d’entrée au Chili s’effectuent à San Pedro de Atacama, première ville du pays située à une cinquantaine de kilomètres en contrebas.
Sur la ligne frontière nous assistons au transfert de nombreux touristes, arrivant du Chili en petit bus, qui font leurs formalités d’entrée en Bolivie et sont transférés avec bagages dans les jeeps qui leur feront découvrir une partie du pays. La file d’attente est donc assez longue, un seul fonctionnaire contrôlant les papiers des entrants et des sortants. Comme il n’y a pas de ravitaillement au Sud Lipez, les bagages s’empilent souvent sur la galeries aux côtés des jerricans de carburant et des roues de secours.

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Formalités effectuées nous trouvons un ruban d’asphalte non achevé, bordé par une piste provisoire qui nous fait encore gravir 300 mètres de dénivellation pour atteindre la route du Paso de Jama qui arrive d’Argentine. Des bâtiments neufs montrent une prochaine implantation des bureaux de douanes au carrefour des deux routes. L’excellente route qui descend vers San Pedro est un toboggan presque vertigineux puisque sur 37 kilomètres nous descendons de plus de 2'400 mètres d’altitude, soit un peu plus de 6% de pente en moyenne. Il faut bien choisir son rapport pour ne pas faire faire rougir les freins et les bacs à graviers qui bordent la route, pour le freinage d’urgence des camions, sont justifiés. Nous découvrons peu à peu, dans une brume bleutée, le salar d’Atacama et la vaste plaine qui l’entoure.

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Mais après le salar d’Uyuni et la blancheur presque immaculée de son épais manteau de sel, la plaine d’Atacama paraît bien sablonneuse, même si elle est l’un des endroits les plus secs de la planète. Dans certaines zones de cette plaine il n’a pas plu depuis 80 ans… à tel point que la Nasa est venue dans les années 90 y effectuer des simulations de vie sur d’autres planètes.
Après une descente prudente, nous atteignons l’entrée de San Pedro, et les bureaux de la douane en début d’après-midi. Les formalités d’entrée des personnes sont rapidement effectuées, mais le véhicule est soumis à une fouille complète du fonctionnaire du service sanitaire qui a pris soin, auparavant, de nous dire d’annoncer que nous avions de la nourriture. Nous le disons systématiquement ce qui évite des sanctions en cas de découverte d’aliments dont l’importation est interdite. Le garage, la soute des caisses de matériels et deux d’entre elles, les soutes inférieurs de gaz et du treuil ainsi que d’innombrables armoires à l’intérieur sont ouvertes et inspectées sans qu’il n’y ait de problème. Après plus d’une demi-heure d’inspection, le fonctionnaire, toujours parfaitement correct, nous souhaite bienvenue au Chili.
Notre objectif est de trouver à San Pedro de Atacama un camping agréable où nous pouvons nous installer 3 ou 4 jours et bénéficier d’une connexion wifi. San Pedro compte environ 30'000 habitants installés à l’extrémité Nord du salar d’Atacama, dans une espèce d’oasis. La ville, constituée essentiellement de construction en torchis de plain-pied ou avec un seul étage, nous fait penser à In Salah au cœur du Sahara.

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De nombreux arbres et arbustes apporte fraîcheur au centre de la localité qui est traversé par quelques canaux d’irrigations qui permettent d’arroser les jardins et espaces verts qui entourent la cité. Les touristes, et donc les hôtels, sont nombreux dans la localité qui est une étape incontournable du Nord Chili.

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8 - 11 novembre 2016 San Pedro de Atacama (Chili)
Nous avons trouvé notre havre de paix à l’extrémité de la rue principale, en banlieue Ouest de la localité.
La Casa Campestre est un gîte implanté dans un vaste terrain arborisé et clos de murs en torchis. Le bâtiment principal comprend 5 ou 6 chambres à 4 ou 6 lits ainsi que d’agréables pièces de séjours. Un bloc comprenant douches et sanitaires avec eau chaude, pour les campeurs, est installé dans le jardin. Une aire de camping pour tente est nichée sous de vieux arbres et jouxte un parking qui permet de parquer, entre des arbres, 4 véhicules de la taille de Babar. Après avoir franchi le portail étroit, et été accueillis par la gérante Ursula, nous pouvons nous installer confortablement avec nos amis Harry et Doris qui ne resteront que deux nuits.

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C’est un sentiment de repos et de vacances qui nous gagne, il y a en effet quarante jours (Asunción) que nous n’avons pas été dans un vrai camping confortable, permettant de se relaxer, de contacter les proches et d’alimenter notre site, ainsi que de fréquenter quelques commerces et restaurants.
Les deux premiers jours sont consacrés aux tâches logistiques : décharger et sauvegarder les photos, écrire le journal, préparer la lessive, etc. Nous sortons notre quad qui nous permet de petites incursions en ville où nous découvrons, parmi d’autres commerces, deux perles : une boulangerie française qui fait d’excellent pains et croissants, ainsi qu’une pâtisserie « Suiza », qui fabrique de délicieuses pièces sèches ou à la crème, des tourtes et tartelettes aux fruits et d’extraordinaires « spitzbube ». Une boucherie offre également des viandes de qualité, bref nous retrouvons un ravitaillement convenable que nous avions oublié depuis Sucre.
Le 10, nous partons le matin visiter le Pukara de Quitor qui est seulement à 3 kilomètres de San Pedro. Ce bourg fortifié atacamène avait pour but d’offrir un refuge et une protection à la population répartie dans la plaine en cas de danger. Le village fortifié, construit en pierre maçonnée avec du torchis, est adossé sur un contrefort montagneux découpé par deux ravins et donc naturellement protégé à l’amont. Le côté de la plaine et du Rio San Pedro était défendu par un mur de pierre. Les Atacamènes, peuple originellement de chasseurs nomades qui occupaient la région plusieurs milliers d’années avant notre ère, construisirent plusieurs de ces forteresses au 12ème siècle, au moment de la disparition de l’hégémonie de Tiwanako, civilisation qui précéda les Incas. Au 15ème siècle ils furent soumis par ces derniers qui poussèrent ces éleveurs à développer l’irrigation et l’agriculture. Les conquistadores attaquèrent une première fois Quitor, qui pouvait abriter 200 familles, en 1536 et échouèrent. Ils revinrent en 1540, sous la conduite de Francisco Aguirre, et battirent les Atacamènes dont 300 hommes furent décapités et leurs têtes exposées sur les remparts pour affirmer la domination espagnole.

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Nous visitons ensuite la vallée de la Garganta située à l’amont.

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Le 11 nous sollicitons à nouveau Babarinet pour nous conduire, en fin d’après-midi, à la vallée de la Lune. Cette vallée, qui s’ouvre à une quinzaine de kilomètre au sud-Ouest de San Pedro, présente une géologie extraordinaire mélangeant sable, dunes, rochers érodés par le vent, vallées profondes lézardées de roches dentelées, etc. Les couleurs et panoramas sont magnifiques alors que le soleil s’abaisse sur l’horizon. Vraiment une belle excursion avec des panoramas superbes atteignables en ½ heure de marche. Un bon resto l’Estaka termine la journée.

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12 novembre 2016 San Pedro - Termas de Puritama
Nous consacrons la matinée à l’exercice ravitaillement dans les différents commerces de San Pedro. Il est difficilement imaginable, pour des Suisses, de penser qu’il faut visiter presqu’un commerce par produit recherché, c’est pourtant souvent notre parcours hors des grandes villes d’Amérique du Sud. Nous nous efforçons ensuite de parcourir le labyrinthe, heureusement reconnu la veille en quad, qui conduit à la station-service où nous devons faire le plein et oublier le mauvais diesel bolivien. Cette station se trouve dans le centre-ville aux ruelles étroites, à l’intérieur du périmètre d’un hôtel qui en assure l’exploitation. L’itinéraire logique pour l’atteindre ne peut cependant pas être emprunté, la large rue étant propriété de l’hôtel voisin...
Nous nous élançons donc vers 12 heures en direction du Nord-Est, sur une bonne piste qui part avec vigueur à l’assaut des contreforts des Andes.
Nous atteignons les thermes de Puritama où la barrière d’entrée ne s’élève pas assez pour laisser passer Babar. Nous nous installons, à l’écart de la piste face à l’entrée et à un beau panorama un peu brumeux qui domine la vallée de l’Atacama.
Le chemin descend à flanc de coteau, dans une vallée rocheuse assez étroite, au fond de laquelle une rivière coule, noyée dans la verdure. C’est la source chaude, au débit impressionnant, qui arrose ce val verdoyant. Une dizaine de seuils ont été aménagés, avec des pierres naturelles et parfois de petites digues en béton, répartis sur 300 à 400 mètres. Ils offrent de beaux bassins aux bords naturels et au fond gravelé, qui accueillent les nombreux baigneurs. Compte tenu de l’important débit, la température varie peur au long du cours d’eau et doit se situer aux environs de 30°C. Nous savourons l’eau et le cadre naturel enchanteur pendant près d’une heure avant de regagner Babar pour la soirée et la nuit. Nous effectuons là un palier puisque nous sommes remontés à 3'580 mètres.

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13 novembre 2016 Termas de Puritama - Chiu Chiu
Nous attaquons vers 11 heures la côte sérieuse qui suit les thermes. La piste, toujours assez bonne, offre des vues magnifiques sur la vallée, et serpente entre les rochers avec des lacets accentués. Après avoir franchi la Cuesta del Diablo nous atteignons un vaste haut plateau qui longe les volcans marquant la frontière avec la Bolivie dont les plus hauts sont : Sairecabur (5'971 m) et Putana Jorjencal (5'890 m), ce dernier « fumotant » en permanence.

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Nous apercevons plusieurs sites de petites mines abandonnées ou peut-être encore partiellement actives.
Nous redescendons ensuite légèrement sur une vaste plaine marquée par une lagune crée par le rio Incahuasi. Les vigognes et les oiseaux y sont nombreux, attirés par l’eau qui éclate d’un bleu-vert émeraude sous le soleil éclatant. Des mouettes à tête noir, des oies andines, des poules andines, des canards de la puna, etc. peuplent ce milieu humide et végétalisé si rare à plus de 4'000 mètres.

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Nous poursuivons ensuite sur une piste améliorée dans le cadre des nombreux travaux qui visent à « unir les chiliens », soit un vaste programme d’amélioration des liaisons routières qui touche tout le pays.

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Après avoir suivi une dernière vallée aux terres très colorées nous arrivons en début d’après-midi sur le site des geysers d’El Tatio. Contrairement au site bolivien, situé au-delà des montagnes à une vingtaine de kilomètres, le site chilien est contrôlé et accessible seulement de 6 h à 12 h, avec un droit d’entrée de 20'000 pesos (30.- CHF) par personne ! Or les quelques panaches de fumée qui se dégagent paraissent bien petits par rapport à ce que nous avons vu en Bolivie. Nous renonçons donc à visiter ou à rester jusqu’à demain et allons prendre notre casse-croûte un peu plus loin. C’est l’occasion de rencontrer un couple de Français, Antoine et Dominique qui partagent leur vie entre Madagascar et la France, qui ressortent du site. Plongeur, il a travaillé sur Antofagasta et revient en touriste avec Dom.
Nous rebroussons chemin en direction de Chiu Chiu, à 80 kilomètres à l’Ouest. Cette bourgade est la deuxième à avoir été fondée par les conquistadores dans la région, en 1611, après San Pedro. Elle est située à 2'500 mètres d’altitude et c’est par le goudron, retrouvé après une vingtaine de kilomètres, que nous dévalons les 2'000 mètres de dénivellation.

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Certaines côtes ont une déclivité impressionnante qui nous oblige à rétrograder fortement. Mais les paysages sont magnifiques, cependant désolés par sable et gravier gris en fin de parcours. Chiu Chiu est située au bord d’un petit rio qui tranche avec ces centaines de kilomètres carrés désertiques. Le bourg compte quelques centaines d’habitants et est construits en maisons de pierre dont la plupart sont anciennes. Il est sympathique de se promener dans ses ruelles et de découvrir les stands de vente d’empanadas et autres pâtisseries qui sont installés sur la place du village.

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Mais le trésor de Chui Chui est son église qui date de la fondation du village, au début du 17ème siècle. Construite sur des roches sédimentaires, un vingtaine de mètres en surplomb de la rivière, comme le reste du village, elle est solidement soutenue par d’épais arcboutants de pierre maçonnés en torchis. Sa charpente, comme sa porte et celles de la clôture qui l’entoure sont en bois de cactus. Elle est malheureusement déjà fermée quand nous arrivons et n’ouvre pas le lundi. Nous nous contentons donc de l’admirer de l’extérieur et profitons du petit village avant d’installer Babar pour la nuit près des premières maisons, au-dessus de la rivière.

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14 novembre 2016 Chiu Chiu - Calama - Chuquicamata - Oficina Chacabuco
Nous commençons notre journée par la visite du Pukara de Lasana, qui est situé dans une gorge à 8 km au Nord de Chiu Chiu. L’effet visuel est assez extraordinaire : dans ces plaines de sable et gravier gris qui semblent infinies, la rivière qui passe à Chiu Chiu a creusé une gorge, d’une centaine de mètres de profondeur et de 200 à 300 mètres de largeur, que l’on ne découvre qu’en arrivant sur son bord.

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C’est un îlot d’une cinquantaine de mètres de hauteur, situé au milieu des gorges, que les Atacamènes ont choisi de fortifier pour se protéger de leurs ennemis. Les rochers abrupts offrent une bonne protection sur le côté haut du village tandis qu’un mur de défense protégeait le côté bas. Des jardins alimentés par des canaux d’irrigation jouxtaient ce mur et l’on perçoit distinctement ce réseau hydraulique. Le village, construit il y a environ un millénaire, regroupait 110 structures familiales dans des maisons de 2 à 5 pièces.

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Nous quittons ensuite la gorge par la piste étroite par laquelle nous sommes venus, ignorant une route plus large, en direction de Calama, la capitale minière du Chili, située à une quarantaine de kilomètres. Ce n’est pas le charme de cette ville avant tout fonctionnelle et industrielle qui nous attire, mais les bureaux de visite de la Corporation del Cobre de Chile (Codelco), compagnie minière nationale du Chili.

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Nous sommes inscrits sur une liste d’attente pour visiter la plus grande mine de cuivre du monde : Chuquicamata. Le Chili est le premier producteur mondial de cuivre, il produit environ 1/3 du cuivre utilisé sur la planète. Chuquicamata reste globalement le plus important site d’extraction au plan mondial, avec plus de 31 millions de tonnes extraites, même si une nouvelle mine, La Escondida située 200 kilomètres plus au Sud, extrait quotidiennement davantage de cuivre. Chuquicamata, dont le nuage de poussière se voit depuis 40 kilomètres à la ronde, est une partie de l’histoire du Chili.

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La mine, déjà connue des Incas, contient plus de 10% des réserve identifiées au niveau mondial. Elle a commencé à être exploitée au niveau industriel vers 1915 sous l’impulsion de la famille américaine Guggenheim, puis sous l’égide de la compagnie US Anaconda Cooper Mining Company. Celle-ci construisit une ville pour loger les ouvriers avec logements, école, hôpital, etc., cette ville a été évacuée à la fin du siècle dernier en raison des taux de pollution trop élevés auxquels était exposée, à longueur d’année, la population. Visitée en 1952 par le Che, lors de son périple à travers le sous-continent, les conditions des travailleurs choquèrent celui-ci qui écrivit : « les héros malheureux et ignorés de cette bataille, qui meurent misérablement dans les mille et un pièges par lesquels la nature défend ses trésors, et sans autre idéal que celui d’obtenir leur pain quotidien ». Il s’en ouvrit à Salvador Allende incitant celui-ci à nationaliser la mine, dont l’Etat était déjà actionnaire majoritaire, en 1971 après son élection. Notons que le dictateur Pinochet n’osa pas faire machine arrière et décida du versement d’indemnités aux américains.
Nous avons de la chance et embarquons, munis de casques et de gilets de sécurité, dans un car à destination de Chuquicamata, au programme visite de la ville fantôme et de la mine.

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La ville est peu à peu ensevelie sous 200 mètres de déchets rocheux extrait de la mine et étalés sur des kilomètres de longueur.

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Ce volume provient du gigantesque cratère dans lequel nous descendons, en car, une centaine de mètre pour atteindre la tribune des visiteurs. De forme elliptique, le cratère de 1'000 mètres de profondeur, 3'000 mètres de largeur et près de 5'000 mètres de longueur, est taillé en entonnoir, avec des étages périphériques sur lesquels sont aménagées des rampes qui permettent aux petites fourmis que nous voyons en bas, de remonter le minerai.

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Mais ces fourmis laborieuses, qui remonte en grossissant au rythme de une toutes les 3 ou 4 minutes, passent à 50 mètres de nous et sont en réalité de gigantesques camions, qui remontent le minerai.

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Equipés de roues de 3,5 mètres de diamètre, jumelées à l’arrière, ils mesurent 15 mètres de longueur pour 10 mètres de largeur et 9 mètres de hauteur. Ils pèsent à vide environ 140 tonnes et remontent 200 tonnes de minerais par voyage. Dotés de moteurs d’une puissance de 2'500 à 3'500 chevaux ils gravissent les rampes, parfaitement lissées par des lames niveleuses, à une quinzaine de kilomètre/heure. Les chauffeurs gravissent la quinzaine de marches, qui barrent en diagonale la grille de ventilation, pour atteindre leur cabine à 5 mètres de hauteur, protégée par un long et solide tablier de protection qui prolonge la benne vers l’avant. Ils sont sympathiques et nombreux sont ceux qui nous adressent des salutations, l’un mettant même son camion en pause dans la descente à vide pour que nous puissions le photographier.

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Les petites grues qui s’activent, à mi-pente ou au fond du cratère, pour charger les monstres sont à la taille de ceux-ci : cinq godets à une quarantaine de tonnes chacun et le voyage est chargé ! On pourrait facilement parquer deux pick-up Hilux côte à côte dans le godet. D’ailleurs les petits pucerons rouges qui manœuvrent prudemment, au fond de la mine, pour ne pas se faire écraser par les fourmis sont des Hilux.

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Nous restons plus de ¾ d’heure, à une centaine de mètres en-dessous du bord du cratère pour observer les travaux d’excavation et de transport qui ont des dimensions et un rythme inimaginable pour des néophytes.

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On extrait ici environ 150 tonnes de minerais pour 390 tonnes de déchets rocheux. La mine emploie environ 8'000 ouvriers et en fait vivre environ 6'000 autres dans les entreprises de sous-traitance de la région. Le processus d’extraction du cuivre consiste à broyer finement le minerai dans d’énormes moulins qui le réduisent à 0,3mm. Cette poudre passe ensuite dans le bain du processus de flottation qui consiste à injecter de l’air sous pression au fond des cuves. Les propriétés physicochimiques du cuivre permettent à celui-ci de s’attacher aux bulles et d’être récupéré en tête de cuve. Le mélange ainsi obtenu comprend 33% de cuivre et 1% de molybdène. On passe ensuite ce matériau au processus de fusion qui permet d’obtenir un cuivre à 98% de pureté coulé en forme d’électrodes. C’est finalement le raffinage, un processus d’électrolyse, qui permet d’obtenir des plaques de cuivres de 170 kg, à 99,7% de pureté, qui sont exportées dans le monde entier. Chuquicamata a produit pendant un siècle d’existence plus de 31 millions de tonnes de cuivre ! Nous terminons notre visite par un moment dans la ville abandonnée, progressivement broyée sous les déchets rocheux extraits de la mine qui a fait autrefois sa prospérité avant de faire son malheur.

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Une partie devrait cependant être sauvée pour devenir un musée, en particulier les bâtiments collectifs : théâtre, école, square, quelques commerces, etc.

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Ce site est assurément un lieu extraordinaire, à visiter si l’on vient en Amérique du Sud au même titre qu’Iguaçu.
Nous regagnons ensuite Calama et retrouvons Babar pour partir en direction du Sud-Ouest sur l’excellente route qui conduit à Antofagasta. Le paysage lui est nettement moins enchanteur, tourmenté par plusieurs mines, abandonnées ou actives, qui font parfois dévier la route sur plusieurs kilomètres.

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Nous atteignons au crépuscule l’Officina Chacabuco que nous visiterons demain et nous installons à proximité pour la nuit.

15 novembre 2016 Oficina Chacabuco - Antofagasta - Caleta El Cobre
Nous commençons notre journée par la visite de l’Officina Chacabuco, une ancienne exploitation de salpêtre avec la ville créée pour héberger sa main d’œuvre. L’exploitation du salpêtre est un autre pan de l’histoire minière du Chili qui a précédé celui du cuivre. Déjà connu et utilisé comme engrais avant l’arrivée des Incas, le salpêtre sera utilisé pour la préparation d’explosif pour extraire les minerais par les Espagnols. L’exportation vers l’Europe et les Etats-Unis commence vers 1830, entraînant le développement de l’exploitation de nombreux gisements qui nécessite l’importation d’une importante main d’œuvre en provenance du Sud du pays. Le territoire, alors bolivien est doté en 1869 du port de Antofagasta pour exporter ces richesses. Des lignes de chemin de fer sont également construites pour amener le salpêtre à quai. Les anglais investissent des fonds importants dans ces exploitations minières et refusent de payer une modique taxe que le gouvernement bolivien veut introduire. Ils poussent l’armée chilienne à intervenir et c’est le début de la Guerre du Pacifique qui verra le Chili conquérir, aux dépends des Boliviens et des Péruviens tout le Nord de son territoire actuel, avant… d’introduire une taxe quatre fois plus élevée que celle voulue par les Boliviens. Le Chili détient alors le monopole mondial du salpêtre. Cette épopée économique prospère va durer jusqu’au moment de l’invention du nitrate de synthèse, par les allemands, dans les années 1920. A ce moment plus de 200 officinas, occupant plusieurs dizaine de milliers d’ouvriers exploitent les gisements du Nord chilien. Il n’y a plus, aujourd’hui, qu’une seule entreprise qui produit encore du salpêtre dans la région.
L’Officina salitrera Chacabuco est créée en 1912 à 106 km au Nord-Est d’Antofagasta. L’entreprise avait construit sa propre ville pour héberger les 2'000 ouvriers qu’elle employait et leurs familles. Cette communauté vivait en cercle fermé, isolé du reste du monde, avec ses propres commerces, son école, son hôpital, son église, son théâtre qui pouvait accueillir plus de 1'000 spectateurs, son square et ses installations sportives.

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Les salaires étaient dépensés sur place et permettaient à l’entreprise, détentrice des commerces, de retrouver ses liquidités. Les ouvriers marié disposaient de logements contigus de 2 à 3 pièces tandis qu’un quartier était réservé aux célibataires. Plus de 7'000 personnes ont vécu dans cette ville assez bien conservée, aujourd’hui livrée aux fantômes. Le nitrate de synthèse fit chuter les ventes et l’exploitation cessa avant la deuxième guerre mondiale alors que la mine avait produit jusqu’à 180'000 tonnes de nitrates et 90 tonnes d’iode par an. Les bâtiments industriels ont majoritairement disparu mais d’énormes chaudières demeurent, nécessaires à produire l’eau chaude pour préparer la bouillie dont le salpêtre était extrait par évaporation.

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La ville avec ses nombreux logements contigus, dont beaucoup ont encore leur toiture, et ses bâtiments collectifs est en assez bon état. Le théâtre est lui presque intact donnant une idée de l’importance de cette urbanisation.

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Une partie de ses locaux contiennent des vitrines d’exposition qui illustre la vie quotidienne ici il y a un siècle.

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Déclarée monument historique national en 1971, la ville, isolée au milieu du désert, a été utilisée en 1973 et 1974 comme camp de prisonniers politiques par le régime Pinochet. Deux mille personne y furent détenues avec officiellement… un seul mort par suicide !
Vers 12 heures nous reprenons la route d’Antofagasta, 350'000 habitants, véritable capitale du Nord chilien. La ville est en bord de mer, adossée au flanc d’une Sierra s’élevant à près de 1'000 mètres.

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Au-dessus du cœur urbain moderne, les bâtisses modestes en bois s’élèvent jusqu’à plus de 300 mètres d’altitude. Après une escale ravitaillement, nous reprenons la route du Sud sur 50 kilomètres avant de suivre une piste qui nous conduit sur la côte.

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MISE A JOUR 04.12.16


ITINERAIRE EFFECTUE au CHILI
du 16 au 21 novembre 2016
soit 915km dont 390 km de piste

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16 novembre 2016 Caleta El Cobre - Punta Panul (2ème étoile sur carte)
Nous nous sommes arrêté hier soir sur une magnifique esplanade panoramique récemment aménagée, une vingtaine de kilomètres avant Caleta El Cobre où nous rejoindrons la côte. Depuis ce point de vue à 1'700 mètres, avec bancs et tables, nous dominons les montagnes environnantes et apercevons l’océan Pacifique au loin. Nous pouvons voir que de nombreuses pistes sillonnent les montagnes environnantes et que de nombreux sondages y ont été faits…

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Vers 10 h 30 nous entamons notre descente vers la mer qui va nous voir perdre 1'700 mètres d’altitude sur 24 km. Petite allure s’impose !
La piste s’infiltre entre le bas du flanc des montagnes et les rochers de la côte déchiquetée. Parfois partiellement recouverte de sable apporté par le vent ou glissant du flanc de la montagne, la piste offre de magnifiques panoramas sur une rive sauvage battue par les vagues.

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Seules de précaires construction en bois, tôle et bâche, dispersées tous les 2 ou 3 kilomètres, marque la présence humaine de pêcheurs et récolteurs d’algues. Les chiliens sont consommateurs d’algues, mais nous apprendrons par la suite que les milliers de tonnes récoltées, acheminées d’abord sur les pick-up, puis sur des camions, puis par bateau sont exportées vers de plus gros et plus nombreux consommateurs d’algues que sont les chinois.

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Si cette activité permet à de nombreux chiliens de sortir de la pauvreté et de s’installer précairement au bord du Pacifique, elle dénude petit à petit le bord de mer de ces organismes et il serait intéressant de connaître l’impact environnemental global de ces razzias. Parfois, dans de petites baies un peu protégées, les bâtisses sont groupées et quelques petits bateaux de pêche montrent une activité économique plus lucrative.

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La mer est souvent recouverte de longues traces de mousse blanche qui témoignent de la pollution des rives de l’océan.

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Depuis le hameau de Punta Plata, la piste devient meilleure et plus large, ayant fait l’objet d’un programme d’amélioration. Nous parcourrons encore une dizaine de kilomètres et nous arrêtons pour la nuit entre la piste et l’océan, au-dessus de la rive rocheuse.

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Nous sommes à marée basse et je pars faire un tour d’examen des petits bassins que la mer laisse en se retirant. C’est l’occasion de découvrir que, malgré la présence occasionnelle de mousse, la vie des poissons, mollusques et crabes y est très développée. J’ai même la chance d’entendre, puis de voir une loutre de mer, que le bruit de mon Nikon fait fuir rapidement. Je suis enthousiasmé par la vie rencontrée et mes photos « sous-marines » depuis la surface.

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17 novembre 2016 Punta Panul - PN Pan de Azucar (3ème étoile sur la carte)
Nous reprenons ensuite notre bonne piste, qui longe toujours la côte au pied de montagnes désertiques. A l’approche de Paposo, où nous allons rejoindre la grande route, la végétation devient légèrement plus dense, essentiellement des cactus et buissons épineux, ainsi que des buissons rampants avec de magnifiques fleurs bleues.

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Nous regagnons l’intérieur des terres et la nationale 5 qui est la fameuse Panaméricaine qui déroule son ruban dans de vastes plaines sablonneuses.

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La monotonie est soudain rompue par une voiture de police qui nous ordonne de serrer à droite pour laisser passer un convoi spécial avec quatre bennes géantes de camions miniers. Le camion tracteur qui tire le monstre a l’air d’une petite tête de tortue devant sa carapace et le chauffeur doit zigzaguer pour éviter les écriteaux à gauche et à droite de la route. La benne fait 9 mètres de largeur pour 4 mètres de hauteur et pèse 30 tonnes. Elle est un composant du Komatsu 930 qui pèse environ 210 tonne à vide et emporte plus de 250 tonnes de minerais, c’est un rappel de notre visite à Chuquicamata.

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Notre souhait est de visiter le parc national Pan de Azucar qui présente la particularité d’avoir donné naissance à une forêt de cactées et de plantes grasses, plus de 20 espèces, bénéficiant des intenses brumes maritimes qui se dégagent du Pacifique.

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18 novembre 2016 PN Pan de Azucar - Puerto Viejo
Nous repartons pour Chañaral, porte d’entrée du parc et ... ville minière, entourée tant au Nord qu’au Sud par les cicatrices de l’exploitation du sous-sol.

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A sa sortie méridionale, outre des jetées nécessaires au chargement des minéraliers, on côtoie trois citernes, de plus de 1'000 m3 chacune, d’acide sulfurique…
Nous suivons le ruban panaméricain sur 100 kilomètres, où les sites industriels alternent avec les plages et les villages de vacances pavillonnaires.

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Nous atteignons la baie de Puerto Viejo qui est un espace plat au niveau de la plage, taillé en demi-cercle de 500 mètres de rayon jusqu’au pied de moraines. Celles-ci, d’une trentaine de mètres de hauteur, l’entourent complètement en marquant le bord d’un plateau graveleux. L’entier de la demi-cuvette est couvert de pavillons de vacances en bois qui accueillent sans-doute des habitants de la ville de Copiapo (150'000 habitants), située à une soixantaine de kilomètres à l’intérieur des terres. Seules une dizaine de maisons paraissent habitées sur les centaines que compte le village.

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Nous nous installons pour la nuit sur le plateau, à une vingtaine de mètres en retrait du bord de la cuvette.

19 novembre 2016 Puerto Viejo - Huasco - Cabo Norte
Nous poursuivons notre itinéraire vers le Sud par des bonnes pistes partiellement côtières.

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Nous serpentons entre les rochers déchiquetés en approchant souvent les petites baraques en bois des pêcheurs ramasseurs d’algues.

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De grands et touffus cactus de plusieurs mètres de hauteur ont planté leurs racines entre les pierres pour prospérer dans ce milieu hostile. Plus loin les pierriers ressemblent à un arsenal du 15ème siècle, ils sont couverts de tas de boulets de canon qui sont en réalité des cactus foisonnant de pousses.

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Nous atteignons ensuite Huasco (10'000 hab) ville située dans l’estuaire du Rio qui porte son nom et qui crée une tranchée verte large et fertile depuis Vallenar, située une cinquantaine de kilomètres en amont. Le fond de vallée est couvert de plantations d’oliviers et d’arbres fruitiers.

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Le charme de la vallée s’estompe vite à l’entrée de cette ville industrielle qui est un port minéralier pour la mine de fer voisine. Pour compléter le tableau, l’énergie nécessaire à cette mine est fournie par une centrale au charbon de 600 MW de puissance qui donne une teinte « grisouille » à son environnement.

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20-21 novembre 2016 Cabo Norte - Punta Choros

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Les kilomètres qui nous séparent de Punta Choros, nous ramènent vite à la réalité aride et austère du Nord Chili. Nous suivons une vallée desséchée, entourée de montagnes dénudées et… de mines grandes ou plus petites. Nous retrouvons le rivage de la mer avec plaisir, d’autant plus qu’il offre de belles baies avec sable et rochers et… aussi un peu de mousse. De magnifique huitriers, peu farouches, se laissent photographier. Ils sont plus gros que leurs cousins islandais et sont brun et noir avec des pattes grises, sans le plastron blanc de leurs homologues européens.

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Nous arrivons sur Punta Choros, un bourg côtier touristique grâce à la présence d’une colonie de pingouins de Humbolt sur de petites îles proches du rivage. C’est là que nous espérons trouver enfin un camping avec un wifi correct pour contacter la Suisse et alimenter notre site.
Nous effectuons un tour des 4 « campings » existants. Les trois premiers sont des enclos de poussière, sans arbre avec une ou deux tables déliquescentes. Heureusement le 4ème, en réalité un centre de plongée avec lodge et camping, est très bien tenu et arborisé. De nombreuses plantes ornent l’ensemble de la propriété et les installations sont correctement entretenues. Nous manoeuvrons délicatement entre les plates-bandes et les arbres pour atteindre le bas du terrain qui offre quelques places de camping au bord d’une superbe crique à proximité de la jetée des pêcheurs.

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C’est là que nous passons deux nuits et une journée agréables, sauf au plan du wifi qui est localisé à la réception et de qualité moyenne. Nos travaux logistiques sont agrémentés d’une ou deux ballades et de quelques bons repas de produits de la mer au village. Ces promenades nous permettent de voir des panneaux d’opposition à une nouvelle mine projetée dans la région.

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Nous faisons également la connaissance de Pablo, géographe militaire de Santiago, et de son amie. Nos échanges sont sympathiques et les convergences de vues, quant à l’impact de la multiplication des mines dans le Nord du pays, nous rapprochent.

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ITINERAIRE EFFECTUE au CHILI
du 22 au 29 novembre 2016
soit 772km


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22 novembre 2016 Punta Choros - La Serena - Tongoy
Nous quittons Punta Choros vers 10 heures et rencontrons après quelques kilomètres une famille de 5 renardeaux qui s’approchent alors que nous vidons nos eaux grises. Peu craintifs, ils viennent à 5 mètres de Babar et de son cornac.

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Après une quarantaine de kilomètres de piste entre cactus, sable et buissons, nous retrouvons l’autoroute panaméricaine qui nous conduit rapidement, mais sans charme vers le Sud.
Nous souhaitons visiter la ville de La Serena, 200'000 habitants, capitale de la 4ème région. Cette cité, fondée vers 1'550, est l’une des plus anciennes villes du Chili. Elle marque aussi pour nous le retour à davantage de verdure, car c’est à sa hauteur, soit environ 500 km au-dessus de Santiago, que le climat permet le développement de davantage de plantes sauvages ou cultivée, et parfois d’un morceau de forêt.
La chose qui ne pousse pas à La Serena, ce sont les places de parc ! Après deux tours du centre-ville, qui laissent voir de beaux bâtiments et de belles avenues, nous n’avons pas trouvé la moindre possibilité de parking.

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Nous prenons donc le chemin du bord de mer où nous nous arrêtons, à proximité du phare, pour le casse-croûte. Le phare, comme de nombreux autres bâtiments est du style néocolonial.

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Nous suivons ensuite le boulevard de la Costanera, bordé de restaurant et d’immeubles résidentiels de standing.

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Cette avenue longe de nombreuses plages et rejoint à son extrémité la ville plus populaire de Coquimbo (200'000 habitants) qui occupe une péninsule qui protège un port commercial important.

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Nous reprenons l’autoroute sur une trentaine de kilomètres pour partir ensuite à nouveau vers la côte et atteindre la station balnéaire de Tongoy. Ce lieu de villégiature, un peu désuet, est juché sur une péninsule qui accueille de nombreuses villas plus que cinquantenaires. Certaines sont presqu’à l’abandon tandis que d’autres ont été récemment remarquablement rénovées. Le village compte de nombreux pêcheurs, dont le port bénéficie de travaux lourds de rénovation, et une lignée de beaux restaurants bordent le court boulevard de la baie sud.

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Plus loin se sont des condominiums fermés qui bordent la mer. Nous nous baladons d’abord sur le port, puis allons nous installer au bord de la petite piste périphérique, qui entoure la péninsule, à proximité d’anciennes villas qui surplombent la mer.

23 novembre 2016 Tongoy - Ovalle - Los Vilos
Nous quittons ce charmant petit port vers 10 heures et retrouvons l’autoroute, heureusement pour seulement 20 kilomètres, avant de partir en direction de la ville de Ovalle, dans la vallée du Rio Limari. La verdure est abondante, sous forme de vergers fruitiers, de parcelles maraîchères, de champs d’herbe abondante, de champs de céréales, tous végétaux dont la croissance est soutenue par de nombreux canaux d’irrigation. La vallée du Limari abrite également les premiers grands vignobles rencontrés depuis le Nord. C’est l’appellation Tamaya qui nous dévoile en premier ses longues lignes de vignes sur fil et une magnifique cave.

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Nous arrivons à Ovalle, cœur de cette région fertile, qui compte, sur plus de 5 hectares, le plus grand marché de fruits et légumes du Nord du Chili. Après avoir trouvé une place pour Babar nous pénétrons dans le marché par la partie pour les grossistes. Les nombreux fruits et légumes, souvent encore chargés sur les camions et les remorques qui sont garés dans des boxes de toiles coupe-vent, sont vendus aux détaillants par sac, cageot, palette ou véhicule entier.

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Nous passons ensuite dans les grandes halles du marché de détail qui comprend d’innombrables stands de fruits et légumes, de graines et céréales, dans une diversité et une abondance que nous n’avons pas vue jusqu’ici. Les amandes et olives, parmi d’autres produits de la région, se vendent par kilo et sont de belle qualité. Les légumes sont eux aussi magnifiques et nous en faisons provisions.

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Nous finissons notre grande visite par un repas dans la partie qui groupe plusieurs restaurants. Les cuisines sont petites mais remplient de personnel très actif qui concoctent des plats excellents et vite servis. Nous dégustons ainsi la casserole de la mer et du poisson frit avec riz qui sont excellents et généreusement servis.

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En début d’après-midi nous repartons en direction du Sud-Ouest par une route qui nous amène au domaine de Tabali. Je connais cette appellation pour une excellente syrah, commercialisé en Suisse par Schenk, et me réjouis de voir l’exploitation. Ce grand domaine familial compte en tout 180 hectares dont la majorité sont groupés autour de la cave. Trois autres sites de production : à Tallinay situé à une trentaine de kilomètres plus près de la mer, dans la vallée de Cochalgua (Sud de Santiago), et près de la Cordillère des Andes permettent à la variété de cépages produits de développer des qualités optimums. Les récoltes sont ramenées à Tabali pour être vinifiées dans une cave ultra moderne. La première surprise à l’arrivée à l’entrée du domaine est l’absence de bâtiment entre les grandes parcelles de vignes, partagées par de larges chemins tirés au cordeau qui parcourent plus de 100 hectares groupés autour de la cave.
Celle-ci a été récemment construite au début d’un ravin, comme les eaux, autrefois abondantes, en ont tant créé dans le nord Chili.

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Les indiens Molle, occupants originels de la région installaient leurs habitations dans de tels endroits pour être protégés du vent, du soleil et bénéficier de davantage d’humidité et d’eau. Le toit est une énorme vague posée sur des piliers à une quinzaine de mètres au-dessus du radier. Il offre abri à des cuves inox pouvant contenir 1'350'000 litres et peut également abriter, avec la cave inférieur, 2'000 barriques françaises en chêne.

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Le lieu et magnifique et impeccablement tenu, ne nous étant pas annoncés nous ne pouvons visiter le domaine, mais nous ressortons avec un carton de 12. Nous regagnons ensuite la Panaméricaine que nous sommes forcés de suivre, en longeant la côte vers le Sud, sur 140 kilomètres.

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Une seule route part vers la Cordillère, tous les autres chemins sont fermés par des portails, desservant des condominiums ou des domaines privés. Ce n’est qu’à Los Vilos, étape privilégiée des routiers, que nous pouvons échapper au ruban d’asphalte, pour aller nous installer sur l’extrémité des quais.

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24 novembre 2016 Los Vilos - Los Molles
A Los Vilos, un vrai port de pêche anime le centre de la localité. Doté d’une solide jetée il permet aux pêcheurs et ramasseurs d’algues de travailler efficacement. Une petite halle moderne, complétée par des box de vente extérieurs, permet de vendre les produits locaux de la mer.

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Après la grande étape de hier nous prenons du temps pour nous balader dans le port et déguster deux excellentes « ceviche », l’une de poisson, l’autre de locos, crustacé typique de côtes du Nord Chili et du Pérou. Les femmes de pêcheurs vendent ces ceviches, qui sont des émincés assaisonnés de citron vert et de coriandre, dans de petits bols en plastiques avec une cuillère qui permet la consommation immédiate face à la mer… un délice. Nous achetons un paquet de chair de crabes à la halle des pêcheurs avant de regagner Babar et de reprendre l’autoroute panaméricaine, il n’y a pas d’alternative, vers le Sud.
Nous visitons Los Molles, une autre station balnéaire qui nous paraît plus sympathique que la Pichidangui. Quelques nouveaux immeubles de 6 étages sont encore en construction au bord d’une belle plage qui jouxte le bourg. Les pavillons plus anciens sont construits aux flancs et au sommet d’un promontoire qui s’avance sur la mer. La dimension est plus humaine et nous nous parquons en bord de mer, à l’extrémité d’un petit quai.

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MISE A JOUR 24.12.16

25 - 26 novembre 2016 Los Molles - La Ballena
La brume maritime matinale, qui obture le ciel depuis quelques jours, parfois jusqu’en fin de matinée, n’incite pas à partir tôt. Notre « wifiphilie » nous pousse à examiner toutes les opportunités qui se présentent en roulant vers le Sud. Nous scrutons le GPS pour identifier tous les campings potentiels et Sylviane lit le site de voyageurs e-overlander pour voir les comptes rendus des autres voyageurs. C’est là qu’elle trouve une possibilité de camping à l’extrémité Sud du village de La Ballena vers lequel nous nous dirigeons.
Nous sommes finalement accueillis par Lorraine qui dispose d’une parcelle d’environ 1'000 m2 avec un chalet en bois, perché au bord de la moraine, qui est un véritable nid d’aigle au-dessus de la côte rocheuse et de l’océan.

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Anglo-américaine, photographe et journaliste, motocycliste, Lorraine est une bourlingueuse qui a vécu aux USA, en Angleterre, en Afrique de l’Est, etc. Passionnée d’animaux, elle est installée à temps partiel, entre voyages et aventures, dans son petit paradis naturel de La Ballena avec ses quatre chiens. Sa connexion wifi n’est pas à la hauteur de nos espérances, mais les contacts avec notre hôte et la beauté de l’emplacement nous incite à rester deux nuits sur place. Sylviane peut également faire une lessive qui est bienvenue.

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Nous partageons de bons moments, apéritif et repas, couchers de soleil magnifiques, rafraîchissons notre conversation anglaise, j’effectue une belle balade sur la côte sauvage, et nous écrivons nos devoirs… Lorraine nourrit et abreuve les oiseaux dont 29 espèces fréquentent son terrain et nous enchantent.

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27 novembre 2016 La Ballena - Concon
Nous quittons Lorraine en fin de matinée, suivons l’autoroute sur 20 kilomètres et nous en échappons peu après qu’elle se soit écartée de la mer. Nous entrons dans le cœur de la côte balnéaire que les Santiaguinos fréquentent assidument dès la venue de l’été.
La première station balnéaire est Papudo, avec un cœur de bâtiments anciens, assis au bord d’une belle plage de sable.

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Nous sommes dimanche, mauvais jour pour visiter la côte bien fréquentée, et Babar ne trouve pas de parking à sa mesure. La station-service Copec refuse de nous offrir ou vendre de l’eau alors nous feront le plein plus loin et poursuivons notre chemin sur la corniche maritime.
Zapallar est la station la plus huppée de la côte, où la jetset de Santiago possède des villas somptueuses qui valent des millions de dollars. Nous suivons la route côtière qui longe, au-dessus de la mer, ces luxueuses bâtisses presque toutes équipées de grandes piscines et qui ressemble à des vigies de porte-avion.

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Après Horcon, ancien centre hippie des folles années, dont la rue étroite et en cul-de-sac nous impose une manœuvre périlleuse de demi-tour nous découvrons la baie de Quintero. Celle-ci est un énorme site industriel avec raffinerie, usine chimique et port pour cargo et pétoliers.

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Un contraste qui se retrouve également à Quintero, ville triste aux bâtiments désuets qui héberge la main d’œuvre des usines voisines. Comme effrayée, la route côtière se retire de la mer pour laisser la place à d’énormes dunes qui précède la ville de Concon. Peu avant d’arriver à l’entrée de cette ville, on aperçoit des véhicules 4x4 qui chevauchent le sommet des dunes. Plus loin une enceinte pour les sports motorisés regroupe circuit terrain de quad et circuit de karting.

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Voilà un pays où les sports motorisés sont mieux acceptés qu’en Suisse. Au giratoire qui marque l’entrée de la ville nous obliquons pour remonter la vallée di Rio Aconcagua, qui se jette ici dans la mer, pour atteindre à 8 kilomètres le camping Victoria. Celui-ci nous a été recommandé par des amis car il n’en existe pas d’autres à proximité de Viña del Mar et de Valparaiso, villes que nous voulons visiter. Nous sommes cordialement accueillis par le patron du camping, qui est installé sous de grands eucalyptus, malheureusement le long de la route principale un peu bruyante. Il n’y a pas de wifi, par contre un bus, s’arrêtant à proximité, pourrait nous emmener vers les villes à visiter.

28 - 29 novembre 2016 Concon - Valparaiso - Viña del Mar
Nous profitons du camping Victoria pour faire le plein d’eau avant de nous élancer sur la Costanera en direction de Valapraiso. Nous longeons d’abord le littoral de Concon, une grande cité perchée au-dessus de la mer avec de nombreuses tours. Des immeubles en escalier descendent jusqu’au bas des moraines escarpées.

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A la sortie de Concon de grandes dunes, dont le sommet est plus de 100 mètres au-dessus de la côte, semblent vouloir engloutir quelques tours de logements dont les 8 premiers étages sont encerclés de sable. La côte se poursuit, rocheuse et entrecoupée de petites criques sablonneuses.

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Les constructions se poursuivent de manière quasi continue jusqu’à Viña del Mar puis jusqu’à Valparaiso.

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Valparaiso, un nom qui fait rêver, un port commercial important qui accueillait jusqu’à l’ouverture du canal de Panama les équipages qui avaient vaincu le cap Horn. La ruée de l’or vers la Californie entraîna une énorme demande en blé chilien qui était embarqué dans le port. C’est à cette époque que la ville connu une accélération de son développement sur le flan des collines qui l’entourent. Un tremblement de terre détruisit en 1906 plus de la moitié des bâtiments et le percement de l’isthme de Panama écrasa le volume de trafic du port. Principale base de la marine militaire chilienne, la ville connut de grandes périodes de difficultés pendant le 20ème siècle. Aujourd’hui la forte expansion de l’exportation de fruits et produits maritimes chiliens redonnent un dynamisme économique à la ville.
La ville est d’abord une mosaïque de maisons en bois, perchées sur pilotis ou fondations précaires, qui gravissent les collines. Un dédale de ruelles aux pentes vertigineuses relie les artères, souvent plus importantes, qui suivent peu fidèlement les courbes de niveau. Les vicissitudes économiques du siècle passé se lisent dans l’état précaire de nombreux bâtiments. Mais ceux qui sont entretenus ou restaurés donnent un charme séduisant à la ville.

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La pauvreté est encore très présente et les masures parfois chancelantes sont encore habitées. Les parois de bois et de tôles se disloquent parfois, menaçant les bâtiments inférieurs, mais personne ne semble s’en émouvoir.

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Après avoir suivi la grande avenue multi-pistes qui longe le bord de mer d’une part, et le plateau du centre-ville peu séduisant d’autre part, nous atteignons l’extrémité Sud de la ville et nous élançons sur l’avenue Alemania, qui part d’abord à l’assaut de la pente avant de suivre, en serpentant aux environs de la mi-hauteur de la ville, les quartiers bariolés de Valpo comme la nomme ses ressortissants. Babar doit se faire agile et se faufiler dans des rues qui ont plus le gabarit de la 2CV que d’un camion de 14 tonnes.

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Le chauffeur se concentre, le GPS ne peut plus suivre les nombreux zigzags et la naviguatrice s’échauffe…

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Quelques arrêts photos, sur les rares élargissements existants, convainquent le cornac de l’attrait de la ville et la naviguatrice de l’insécurité de celle-ci, car la pauvreté est apparente. Il est impossible de trouver un parking adapté et nous choisissons, après avoir parcouru la majorité de l’avenue Alemania, de redescendre par l’avenue de France qui présente des rampes avec des pentes de 15 à 20%. Nous reprenons ensuite la Costanera en direction de Viña del Mar, ville plate et bourgeoise, située sur le littoral, en bordure Nord de Valparaiso. Les deux villes, de plus de 250'000 habitants, offrent un contraste urbanistique et social saisissant, Valparaiso étant une ville historique sortant d’un siècle de difficultés tandis que Viña, lieu de villégiature privilégié des habitants de Santiago, s’est développée autour du tourisme balnéaire et des zones résidentielles. Sur information d’autres voyageurs, nous sommes accueillis sur le vaste parking arborisé du Sporting Club, qui comprend un hippodrome et de nombreuses installations sportives. L’endroit est calme, avec un accès contrôlé et, même s’il n’offre pas d’infrastructure aux camping-caristes, très agréable.
Après une bonne nuit nous repartons en métro pour Valparaiso que Sylviane craint comme la peste. Il est vrai que la petite criminalité y prolifère et que nos amis Cornelia et Jean-François y ont été récemment victime d’un vol à l’arraché. Contrairement à Viña del Mar, qui bénéficie de magnifique quai promenade en bord de mer, Valpo est séparée du Pacifique par la double ligne du métro et les installations portuaires qui occupent tout le front de mer.

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Cela rend son centre historique, situé dans la partie plate de la ville, peu attractif. La ville abrite, dans un bâtiment récent dont le coût a créé le scandale, le parlement national que Pinochet avait jugé opportun d’éloigner de la capitale.

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Nous abordons d’abord la Plaza Matriz, cœur historique de la ville, située sur le plateau côtier et entourée majoritairement de bâtiments administratifs. Le vieil hôtel de la Reine Victoria, un peu décrépis, marque la limite avec le quartier du port et ses cabarets, endroit qu’il ne vaut mieux pas fréquenter.

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Alors que nous nous engageons dans une rue montante, à côté du palais de justice, un gardien de parking nous incite à renoncer pour des raisons de sécurité.

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Nous nous rabattons, de l’autre côté du palais, sur l’un des nombreux funiculaire de la ville. Ceux-ci ont été construits, au nombre d’une quinzaine, au temps de la prospérité de la ville, entre 1883 et 1916. Une dizaine d’entre eux sont encore en service et permettent de s’élever plus facilement aux flancs des collines. Leurs grincements et cahotements donne quelques soucis à ceux qui doutent de leur entretien en regardant leurs rampes vertigineuses.

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Nous atteignons donc le passage Yougoslave, sur le Cerro Conception qui comprend de nombreuses maisons rénovées et est devenu un quartier résidentiel. Après avoir admiré la vue sur le port et le reste de la ville,

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nous découvrons le palais Barburizza, une imposante villa construite en 1916 pour Pascal Baburizza, un Croate arrivé dans les années 1890, attiré par le développement des mines de salpêtre. Entrepreneur doué il constitua une des plus grandes fortunes chiliennes du 20ème siècle avant de décéder en 1941, léguant sa maison et sa collection de tableau à la ville. Tant le bâtiment, mélange d’art-déco et d’art nouveau, que les magnifiques tableaux exposés méritent une visite.

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Nous partons ensuite nous balader dans les rues de ce magnifique quartier aux maisons centenaires majoritairement rénovées et colorées. Les peintures « sauvages » des artistes de rue sont un autre caractère de la ville. Elles sont souvent de bon goût et d’une qualité artistique remarquable tout en laissant des messages visuels forts.

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Les boutiques artisanales et les ateliers d’artistes apportent beaucoup de vie au quartier.

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Nous débordons sur le Cerro Allegre et parcourrons Lautaro Rosas, la plus belle rue de la ville selon un artiste qui y a son atelier. Après avoir admiré une grande maison de 1904 à vendre, nous choisissons pour le repas un resto avec du cachet. Il est installé dans les anciens locaux d’une boucherie dont il a conservé, parmi d’autres éléments architecturaux, le comptoir en marbre blanc. Le Cafe Vinilo nous sert une excellente cuisine et je mange le meilleur poulpe de ma vie !

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En milieu d’après-midi nous redescendons sur le plateau du centre-ville, vraiment sans charme, et reprenons le métro pour Viña.

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Une balade dans la cité et sur les quais confirme le contraste avec la ville voisine. Viña est opulente avec ses immeubles résidentiels de standing, son casino sur les quais, ses villas coquettes qui bordent les rues propres et ses nombreux resto pimpants.

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Nous regagnons le parc du Sporting pour une nouvelle nuit paisible.

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