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MISE A JOUR 26.12.16

ITINERAIRE EFFECTUE au CHILI
du 30 novembre au 6 décembre 2016
soit 523km dont 57 km de piste

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30 novembre 2016 Viña del Mar - Isla Negra
Nous commençons la journée par une nouvelle promenade en ville et quelques courses. Nous visitons en particulier le musée Fonck, installé dans une grande villa centenaire. Le musée présente outre une collection d’insectes, une exposition sur l’île de Pâques et de nombreux objets archéologiques qui y ont été découverts.

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Nous quittons ensuite la ville en direction de la côte au Sud de Valparaiso. La navigatrice, qui n’aime pourtant pas les fortes pentes, nous engage dans un raccourci, en banlieue Nord-Est de Valpo, avec des montées vertigineuses dans des ruelles étroites…

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Une petite transpirée plus tard, le chauffeur peut enfin rejoindre la semi autoroute qui contourne la ville. Celle-ci est montagneuse et alterne montées et descentes dans un milieu forestier. Après une quinzaine de kilomètres nous quittons la grande artère qui part vers Santiago pour nous diriger, par une bonne route étroite dans les collines couvertes de pins, vers la côte.

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Là encore le relief est très accentué avec des sommets situés à plus de 150 mètres au-dessus de la mer. Notre parcours en montagnes russes se poursuit donc dans une zone assez sauvage parsemée de villas modernes des Santiaguinos.

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La moraine côtière s’assagit ensuite pour faire place à des stations balnéaires plus conventionnelles puis, vers Algarrobo, à un immense complexe de vacances avec des groupes d’ immeubles de 15 étages en dégradé, offrant plus de 1'000 appartements autour d’une piscine grande comme 3 terrains de foot ! L’ensemble, nommé « Bahia Norte de San Alfonso del Mar » ne manque pas d’attractivité et est implanté au bord d’une magnifique plage de sable.

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D’autres groupes d’immeubles sont beaucoup plus croquignolets avec leurs tourelles de château de vacances !

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Nous poursuivons direction Sud jusqu’à Isla Negra, station balnéaire plus ancienne et à dimension plus humaine où le grand poète Pablo Neruda, prix Nobel, avait l’une de ses trois maisons. Ce communiste qui aimait la belle vie et adorait la mer s’était proclamé « Capitaine sur terre ferme ». Depuis sa maison d’Isla Negra, construite sur un promontoire rocheux juste au-dessus du Pacifique, il admirait l’océan comme un cap-hornier. L’approche de la maison, avec ses multiples boutiques de pacotilles, et un gardien de parking qui ne veut pas de Babar alors qu’il n’y a pas d’autres véhicules, nous dissuadent de la visiter. Décidément nous ne faisons pas partie de la nomenclatura communiste. Nous descendons un peu plus loin, par une large piste sur la côte rocheuse du bord de mer et y trouvons un endroit magnifique pour la nuit.

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1er - 4 décembre 2016 Isla Negra - San Alfonso de Maïpo
Après une nuit paisible dans l’environnement superbe du bord de mer, nous reprenons la route pour la vallée de Casablanca, l’une des plus importantes vallées vinicoles du pays, au cœur de la région des vins appelée « Vallées centrales ».

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Après avoir suivi la côte et ses stations balnéaires encore un peu, nous remontons donc au Nord-Est sur une trentaine de kilomètres. La météo n’est malheureusement pas avec nous et la brume persiste même au moment d’atteindre la vallée de Casablanca. Cette brume maritime plus ou moins persistante est d’ailleurs l’un des éléments qui permet à la vigne, par l’humidité régulièrement apportée avant la chaleur du soleil, de croître dans des conditions optimums et de produire de si bons vins. Privés par ce brouillard des beaux panoramas sur le vignoble et de l’exercice dégustation par la conduite de Babar nous repartons rapidement en direction de Melipilla située à une cinquantaine de kilomètres au Sud. La ville est au cœur d’une belle vallée où abondent cultures fruitières et maraîchères, maïs et céréales avec un peu de vigne.

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Nous nous engageons ensuite dans une vallée où les cultures d’agrumes dominent sur une quinzaines de kilomètres avant de faire place peu à peu à de nombreux et grands élevages de volaille.

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La vallée se rétrécit ensuite et nous ne savons pas si nous pourrons passer. Lorsque le terrain devient plus abrupt c’est naturellement une mine qui l’occupe. Au-delà la piste devient étroite, sinuant au fond du vallon devenu exigu et sur ses bords escarpés. Les arbres et buissons frottent les côtés de Babar et nous craignons les croisements éventuels. La navigatrice grommelle lorsque la piste grimpe un flanc de coteau avec un bord peu appuyé, mais la difficulté ne devrait pas durer plus de 5 km alors qu’un retour en arrière nécessiterait plus de 80 km supplémentaires.

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Babar se faufile, croise un ou deux pick-up avant de tomber face à une voiture normale alors que le 4x4 est recommandé. Le conducteur, qui doit reculer une dizaine de mètres pour permettre le croisement, est tétanisé et ne trouve pas la marche arrière. Après 3 ou 4 essais il réussit cependant à l’engager, nous permettant de poursuivre notre piste. Après le petit col graveleux nous redescendons sur les bords de la Laguna de Acuelo, où nous espérons trouver un bivouac. Les campings sont vétustes et éloignés de l’eau et il n’y a pas d’endroit pour se poser en sauvage. Nous admirons le grand bâtiment ancien d’une hacienda, situé à un carrefour, malheureusement laissé en décrépitude et promis à la ruine.

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Nous continuons en direction de la vallée du Maïpo, au Sud de Santiago, où quelques beaux domaines viticoles se profilent.

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Nous jetons notre dévolu sur celui de Santa Rita, à Alto Jahuel, réputé pour ses Cabernet Sauvignon « Casa Real ». C’est une grande exploitation, de plusieurs centaines d’hectares, mais qui n’a pas versé dans les caves design. Les installations d’encavage sont modernes, mais les bâtiments traditionnels rappellent les constructions coloniales. Ils sont noyés dans les arbres et la verdure et comprennent un beau restaurant et une grande boutique qui présente les crus et les millésimes dans une gamme de prix qui va jusqu’à plus de 100 CHF la bouteille. Comme nous sommes en fin d’après-midi il est trop tard pour faire une dégustation mais nous pouvons acquérir quelques bouteilles, conseillés par un personnel affable et compétent.

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Nous reprenons ensuite la route pour remonter la vallée du Rio Maïpo qui se rétrécit et s’infiltre dans les Andes en direction de la frontière argentine. C’est un lieu de villégiature pour les santiaguinos qui y viennent se reposer, se baigner et faire des excursions en montagne. Elle est aussi le château d’eau de la capitale qui doit approvisionner plus de 5 millions d’habitants. La vallée est enchâssée dans des montagnes qui s’élève d’abord à 2'000 mètres puis, progressivement, jusqu’à plus de 4'000 mètres. Les villages ont des airs de stations de montagne et comprennent de nombreux hôtels et restaurants, souvent noyés dans une arborisation abondante.
Nous cherchons un camping pour se poser, faire la lessive, décharger les photos, correspondre avec la Suisse et préparer le camion avant son dépôt au garage MAN de Santiago.
Nous parcourrons une trentaine de kilomètres dans la partie étroite de la vallée, avant de trouver notre havre de paix à la Cascada de las Animas, la cascade des esprits, un resort noyé dans la verdure, fondé et exploité par une famille devenue une tribu. Nous sommes chaleureusement accueillis et pouvons nous installer sur le parking, car la partie camping est très arborisée et ne permet pas le passage de Babar. L’établissement comprend une quinzaine de bungalow coquets et parfaitement équipés, une grande piscine et un restaurant d’excellente qualité. Il est également une importante base de rafting et activités de plein air avec encadrement compétent et matériel adéquat.

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Nous restons 3 jours sur place, travaillant d’arrache-pied à nos opérations logistiques, mais goûtant aussi aux plaisirs du restaurant. Celui-ci est noyé dans les grands arbres, entre lesquels les tables sont disposées, sur un escarpement rocheux à une vingtaine de mètres au-dessus de l’impétueux Maïpo.
La vallée du Maïpo est menacée par la construction d’un nouveau barrage hydroélectrique qui suscite la controverse et des protestations de la part des habitants et les autocollants  « Maïpo Libre » (de barrage) fleurissent. Une partie des splendides sites naturels, qui sont un poumon de Santiago, sont menacés par des intérêts économiques et financiers proche du gouvernement…

5 décembre 2016 San Alfonso de Maïpo - Valle del Yeso
Il ne faut pas se laisser gagner par l’oisiveté et nous reprenons la route, en direction de la montagne, pour vérifier si les paysages sont là-haut aussi beaux que nous l’a annoncé Pablo, le topographe rencontré à Punta Choros.

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Une dizaine de kilomètres au-dessus de San Alfonso, le Maïpo reçoit deux affluents et nous nous retrouvons face à 3 vallées. Nous choisissons celle du Rio Yeso qui veut dire gypse. Une usine de production de plâtre marque l’entrée de cette vallée. La route est goudronnée sur une quinzaine de kilomètres, mais les pierriers dégueulent sur la chaussée malgré les murs de retenue.

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Ici pas de village mais des maisons isolées, parfois perchées, pour compenser la pente, sur des plateformes qui semblent soutenues par des allumettes. Le fond de vallée est étroit et à part quelques chèvres, il n’y a pas d’activité bien qu’un tronçon de route en réfection laisse supposer un intérêt économique.

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Celui-ci apparaît, sous la forme d’une grande mine sur la droite de la piste, peu après la fin de l’asphalte.
Un autre chantier est ouvert, en fond de vallée, pour la construction d’un tunnel, peut-être pour une nouvelle conduite d’eau vers Santiago. Nous atteignons le barrage El Yeso, une digue d’une centaine de mètres de hauteur qui retient, à 2'500 mètres d’altitude, sans doute la plus grande réserve d’eau de la capitale, un lac de 5 à 6 kilomètres de long alimenté par l’eau des sources et glaciers environnants.

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Une piste étroite, taillée dans les rochers à une vingtaine de mètres au-dessus du lac, nous conduit par la rive Sud à travers un panorama magnifique de sommets couvert de neige et de rochers multicolores. A l’entrée de la piste, un écriteau annonçant du trafic poids lourd semble désuet. Pourtant la voie semble récemment dégagée des débordements des pierriers qui la dominent. Les parois rocheuses qui bordent la piste ont été grossièrement taillées et quelques éperons débordant aux environs de 4 mètres nous causent quelques soucis au vue du peu de place pour nous en écarter.

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Nous atteignons finalement le bout du lac et poursuivons dans la belle vallée où pâturent des chevaux. Peu avant l’entrée du parc naturel Valle del Yeso nous découvrons les chemins d’une mine qui zigzaguent à flanc de coteaux pour s’élever, de plus de 200 mètres d’altitude, jusqu’à une extraction de calcaire.

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Nous échangeons quelques propos avec le gardien du parc cet renonçons à y pénétrer pour atteindre, 7 kilomètres plus loin, les sources chaudes. La piste devient plus étroite et brinquebalante nous nous contentons donc du panorama, un fort vent rendant la baignade difficile. Nous rebroussons chemin et nous installons pour le casse-croûte au-dessus de la fin du lac. C’est l’occasion de voir passer une dizaine de camion 3 et 4 essieux, circulant en convoi espacé, qui acheminent les matières extraites de la montagne. Nous en tirons deux enseignements : la piste taillée dans les rochers au-dessus de l’eau est solide, nous devrons nous encolonner derrière un convoi descendant pour ne pas risquer des croisements et marche arrière périlleux.

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C’est donc avec une bonne avant-garde que nous regagnons le barrage au-dessous duquel les camions font un stock intermédiaire, la piste étant sans doute trop risquée, en raisons des chutes de pierres, en cas d’intempéries. Un peu au-dessous nous établissons notre propre stock intermédiaire pour la nuit, avec une magnifique vue sur la vallée. Plaisir de montagne, nous dégustons une bonne fondue préfabriquée Emmi que nous avons trouvée dans un supermarché.

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6 décembre 2016 Valle del Yeso - Colina - Santiago
Nous sommes à la Saint-Nicolas et pourtant si près de Pâques… C’est en effet le 9 que nous nous envolons pour la fameuse île ! Avant cela il faut quitter la montagne et conduire Babar au garage MAN, à Colina dans la banlieue Nord de Santiago.
Nous retrouvons le Rio Maïpo et traversons ses villages en descendant en direction de la métropole. La vallée débouche au Sud-Est de la ville, à une vingtaine de kilomètres du centre. La route se transforme en avenue à 4 puis à 6 pistes et nous traversons le début de l’agglomération sur 7 kilomètres avant de rejoindre l’autoroute, autrefois périphérique, qui été rattrapée par le développement urbain. Nous empruntons cet anneau pour traverser le Sud de la ville puis coupons, par une autoroute qui passe à 4 kilomètres du centre, pour partir au nord de la cité vers Colina. La circulation est dense et de vastes travaux créent des turbulences dans le trafic. Il faut être attentif, particulièrement près des sorties où les queues de poisson ne sont pas rares.
Le garage de l’importateur MAN est situé à une vingtaine de kilomètres au Nord-Ouest du centre-ville, en bordure de l’autoroute. C’est un énorme bâtiment, récemment inauguré, qui abrite une dizaine de pistes de réparation, des vitrines d’expositions et des bureaux très clairs avec de vastes surfaces vitrées. Une bonne centaine de camions neufs, MAN et VW (même groupe) sont stockés sur la parcelle clôturée et surveillée en permanence. A l’autre extrémité du terrain, un vaste bâtiment abrite une carrosserie avec 6 pistes de réparation pour poids lourds.

ADRESSE du GARAGE MAN de SANTIAGO
avec possibilité de stockage en contre partie de travaux ou entretien :

Angel Millan R. (parle le français)
(Romain Cartallier ne travaille plus là)
Asesor de Servicio Tècnico
Porsche Inter Auto Chile SpA
Ava. Pdte. Eduardo Frei Montalva 20.700 Colina, Santiago, Chile
+56 (2) 3224217 +56 (9) 81069104

PORSCHE INTER AUTO CHILE SPA

RUT 76.178.493-5

BANCO DE CHILE

CUENTA CORRIENTE N° 8000831506
             
Coordonnées GPS : S33°16' 45.77"  W70°44'12,97" ou -33.279382   -70.736936

Nous avons eu de multiples contacts par courriel avec l’un des assistant technique pour préparer les travaux à faire, en particulier l’étanchéité en sortie des trompettes de pont suite à notre traversée du Sud Lipez. Les pièces sont en principe en stock et les travaux devraient pouvoir se faire d’ici notre retour de l’île de Pâques le 16 décembre.
Nous sommes cordialement accueillis, préparons la cabine pour un basculement éventuel, que nous avons demandé d’éviter, et remettons notre liste de travaux. Nous attendons ensuite un taxi dans l’espace d’accueil clients confortable et même doté de douche. On nous indique même que nous pourrions dormir sur place dans le camion et bénéficier des installations.
Nous avons décidé de passer 2 jours en ville, avant notre vol pour Pâques, et quittons le garage en taxi pour le centre-ville. Notre hôtel, le Rio Amazonas, est situé près du cœur de la ville, dans un bâtiment centenaire de style manoir. Nous y sommes très bien accueilli et les fenêtres de notre chambre, au 1er étage, s’ouvrent sur le patio, ce qui nous préserve du bruit de la rue.

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Une petite excursion dans le quartier voisin Lastaria, qui compte de nombreux et séduisant restaurant clos cette journée.

7 -8 décembre 2016 Santiago

Santiago du Chili, presque 6 millions d’habitants sur 2'000 km2, a été fondée en 1541 par Pedro de Valdivia, sur un plateau entouré de montagne occupé par une population alliée au peuple Mapuche. Ces farouches guerriers soumirent la ville à de nombreuses attaques mais ne purent plus en déloger les colons. Lieu de la déclaration d’indépendance du Chili en 1810 et des derniers combats contre les Espagnols, la ville se développa rapidement au 19ème siècle, attirant une nombreuse immigration des campagnes qui peu à peu dépassa l’offre de travail. C’est dans la première moitié du 20ème siècle qu’apparurent les premiers bidonvilles. La réglementation stricte qui s’impose aux nouvelles constructions, qui explosent depuis une vingtaine d’années, a évité que la ville ne subisse de gros dégâts lors du séisme de 2010.
Nous avons visité, au cours de ces deux belles journées, les quartiers de Lastaria, de Bellas Artes, du Centro Civico et de Bellavista. La ville frappe par son urbanisme hétéroclite, au long de rues et d’avenues souvent arborisées, se côtoient des bâtiments de toutes les époques et styles. De belles maisons de maître sont entourées d’immeubles vétustes sans charmes ou de façade vitrée récentes.

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La ville a sans doute cédé à un moment à la mode art nouveau et les faux châteaux et autre tourelles et créneaux y apparaissent fréquemment. Le barrio (quartier) Bellavista, au pied du Cerro San Cristobal, montagne qui domine le milieu de la ville de près de 300 mètres, est lui assez homogène. Il a accueilli les maisons des bourgeois dans la première moitié du 20ème siècle, depuis il a été transformé en quartier, d’animation nocturnes et les villas cossues ont souvent été délaissées, et tombent en décrépitude, dans un milieu où abondent les grafitis colorés.

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Les restaurants et dancing ont chassé la quiétude qui avait attiré Pablo Neruda. Le poète fit construire cette maison dans les années 50 pour abriter son 3ème amour, une jeune femme à la chevelure abondante, qui suggéra à l’homme de lettre le nom de la maison : La Chascona (L’Ebouriffée). Nous avons la chance de pouvoir visiter la maison en milieu de matinée alors qu’il y a très peu de visiteurs. La villa compte plusieurs petits corps de bâtiments échelonnés à flanc de coteau, noyés dans la verdure et les arbres du jardin et reliés par des terrasses et des escaliers.

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Neruda y a accumulé beaucoup d’objets et d’œuvre d’arts originales qui démontrent son esprit indépendant. En sortant de la Chascona nous nous dirigeons, juste à côté, vers le funiculaire qui monte au Cerro San Cristobal. Des centaines de personnes attendent pour monter et les voitures encombrent le quartier. Nous renonçons et repartons vers le centre-ville.
Le Palais des Beaux-Arts est un bâtiment néoclassique monumental et élégant, construit en 1910 à l’occasion du centenaire du pays, noyé dans le parc qui porte son nom. Une moitié du bâtiments est consacrée à l’Art contemporain et l’autre moitié aux Beaux-Arts. Celle-ci offre un hall monumental et de grands volumes d’exposition et présente parallèlement 3 expositions temporaires. La France est à l’honneur avec ses sculpteurs sous la verrière extraordinaire du hall.

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(selfie ancienne mode : prise dans un miroir du musée !)

Le marché central, abrité sous un vaste couvert néoclassique construit par Eiffel est essentiellement consacré aux produits de la mer ainsi qu’à de nombreux restaurants.

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Nous y admirons les poissons, mollusques et crustacés avant d’y déguster des cevicches paradisiaques accompagnées d’un petit blanc. Le resto « Donde Blanca » nous compte comme abonnés et mérite le détour.

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Après avoir traversé la place d’Armes nous visitons la Cathédrale, construite entre 1748 et 1800.

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Le quartier du Centro Civico nous permet encore de visiter le musée d’Art précolombien et ses splendides collections, principalement de poterie, qui illustrent les talents artisanaux et artistiques des peuples natifs de tout le sous-continent. Les vitrines lumineuses présentent des vases, jarres, statues de terre cuite et décoré, dont certaines ont plus de 2 millénaires. Les nombreux peuples qui ont précédés les Incas, avant le 1er millénaire, ont produit des objets, d’une finesse et d’une esthétique exceptionnelles, souvent ignorés des européens moyens que nous sommes.

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Notre ballade nous conduit ensuite vers le palais présidentiel de La Moneda, qui ne se visite pas, célèbre pour avoir été mitraillé par l’aviation lors du coup d’Etat de Pinochet.

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Le président socialiste Salvator Allende y a vécu ses derniers instants après avoir prononcé une allocution mémorable et refusé de se rendre aux militaires.

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Pour raison d’Immaculée Conception ignorée, nous ne pourrons effectuer la visite du musée d’Art Contemporain dans lequel se tient une exposition consacrée à Le Corbusier en Amérique du Sud.

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Quelques étapes sur la terrasse du glacier artisanal Emporio La Rosa nous consolerons de ne pas avoir pu en voir davantage.
Deux jours dans la ville ne nous ont permis de visiter que les quartiers du centre et, en partant en taxi vers un hôtel proche de l’aéroport, la traversée des environs des quartiers Brasil et Yungay nous montre qu’il y aurait encore beaucoup à voir.
En effet notre avion décolle à 9 heures 30 et nous devrons être à l’aéroport peu après 6 heures. Nous nous dirigeons donc vers un hôtel moderne sans âme, proche de l’aéroport, pour éviter des embouteillages demain matin. Si la chambre est impeccable la cafeteria est catastrophique mais nous ne sommes pas surpris d’être déçus.
En soirée, alors que nous whatsappons, avec Grand Sorcier, un tremblement de terre fait vibrer légèrement l’immeuble et anime notre conversation.


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