MISE A JOUR 22.02.17
ITINERAIRE EFFECTUE en Argentine
du 9 au 16 janvier 2017
soit 1498km
9 janvier 2017 Cafayate - Amaicha del Valle
Après une excellente nuit à côté de beaux vignobles, je décide d’aller visiter la communauté indienne Diaguita qui vit, 1 kilomètre au-dessus de Babar, au pied de la Sierra de Quilmes et du Cerro Tres Rios qui s’élève à 5'000 mètres d’altitude.
La communauté compte une vingtaine de famille et regroupe 200 à 300 personnes. Elle a sa propre école, mais la langue originelle des Diaguitas, le kakan n’y est pas enseigné et s’est perdu au fil des siècles. Mon guide Ariel, car de nombreux jeunes attendent les visiteurs à l’entrée de leur territoire, me dit que tous les cours sont en espagnol. Il a 20 ans et va commencer une école de tourisme à Salta. Il me conduit à un point de vue situé à une quinzaine de minutes, sur un promontoire au bord d’un canal qui draine les eaux de la montagne pour les systèmes d’irrigation des environs de Cafayate. C’est cette eau précieuse qui permet le miracle d’une végétation abondante et de la vigne dans cette région désertique.
Les Diaguitas ne sont pas associés à la gouvernance de la ville de Cafayate qui est majoritairement en main « des Incas », vraisemblablement des indiens d’origine Quechua dont l’Alcade (le maire) est issu.
Nous regagnons ensuite le centre de Cafayate et nous baladons entre les bâtiments historiques, les boutiques et les terrasses accueillantes.
Une belle terrasse, située à l’angle de la place San Martin, nous accueille pour un excellent repas de midi avant que nous ne partions vers le Sud et la cave Quara située à 3 kilomètres. Notre ami Nicolas nous a parlé de cette cave et nous avons plusieurs fois acheté ses bons vins dans des supermarchés. L’entrée du domaine se fait par un portail somptueux débouchant sur une allée d’arbres de deux cent mètres.
L’aspect ostentatoire s’arrête là, les bâtiments, partiellement anciens sont correctement entretenu et orienté vers une exploitation pratique.
Dès que nous avons parqué Babar, un homme sympathique s’approche et répond positivement à notre demande de visite impromptue, ce qui est exceptionnel pour un domaine de cette taille. Nous parlons d’abord culture : le domaine compte 280 hectares situés entre 1600 et 2'000 mètres d’altitude. Les cultures sont en partie en vigne haute, conduite en treille et récoltées à la main en caissette de 20 kg, et en partie, depuis une quinzaine d’années, en espalier avec récolte à la machine.
Les vignes les plus anciennes, en treille, voient leur production triée à la main sur des tables et sont mûries, après cuvage, dans des fûts de chênes français et américains. Elles donnent les vins appelés « Grande Réserve » dont les fruits sont séparés selon les parcelles. Les vins « Réserve » et ceux de production courante sont élaborés dans des cuves inox, les premiers bénéficiant d’une infusion de copeaux de chêne.
Après avoir examinés les cuves en fosse, de réception de la vendange et les pompes qui acheminent le raisin dans les pressoirs pneumatiques Bücher Vaslin de 15'000 litres, nous pénétrons dans l’impressionnante halle des cuves inox.
Elles sont alignées par dizaine de couloirs carrelés parfaitement entretenus. Nous passons ensuite par une partie des stocks, encartonnés dans une autre grande halle, avant d’arriver dans une vaste pièce aux murs de pierre percés de nombreuses voûtes. C’est là que nous attend une petite (je dois reprendre la route) dégustation devant les différents vins du domaine présenté sur des fûts de chêne.
Les vins sont commentés par une sympathique jeune femme œnologue. Les achats, restreints par le retour en avion, de quelques excellents produits suivent. Il faut bientôt quitter ce domaine, qui est détenu depuis 2001 par une famille dont l’ancêtre d’origine libanaise s’est installé à Cafayate à la fin du 19ème siècle. Il y a développé sa propre production vinicole et la quatrième génération a acquis ce magnifique domaine de Quara.
Nous reprenons la route en direction du Sud et de Quilmes, site archéologique Diaguita que nous avons visité il y a 7 ans avec Guillaume. Nous obliquons à la hauteur des ruines, en direction de Tafi del Valle. Après avoir effleuré Aimacha de Valle, la route s’élève en direction du Sud-Ouest pour franchir un col sur le chemin duquel nous espérons trouver un peu de fraîcheur après cette journée devenue chaude l’après-midi. C’est sur une magnifique et vaste plateforme, sans doute aménagée lors de la construction de la route, que nous nous arrêtons pour la nuit. Notre promontoire, situé à 2'480 mètres d’altitude, nous donne l’occasion d’observer les orages qui se préparent et arrosent bientôt la région de Santa Maria que nous dominons.
Nous avons peu avancé, mais vu aujourd’hui beaucoup de choses intéressantes et nous ne devons pas nous laisser aveugler par notre but de ramener Babar à Montevideo.
10 janvier 2017 Amaicha del Valle - Frias
Après une nuit bien fraîche c’est la pluie et le brouillard qui nous rejoignent au col situé à 3'050 mètres.
Nous redescendons ensuite vers Tafi del Valle, à 2'000 mètres, station de villégiature des habitants de San Miguel de Tucuman, ville située à une centaine de kilomètres, mais à moins de 500 mètres d’altitude. La vue sur le lac est malheureusement bouchée par le brouillard et nous nous engageons dans l’étroite vallée du Rio del Sosa. Les averses de la nuit ont rendu la rivière impétueuse et les ruissellements de l’eau sur les rochers qui bordent parfois la route entraînent de nombreuses chutes de pierres et de bois.
La vallée aux pentes souvent abruptes est couverte d’une forêt dense et tropicale qui bénéficie à la fois d’une humidité abondante et des fortes chaleurs de la plaine dans laquelle elle débouche.
La pluie cesse lorsque nous atteignons la plaine bien irriguée et couverte de grandes cultures : maïs, cannes à sucre, etc. . Les rivières qui la traverse sont cependant à leur plus haut niveau, charriant terre et troncs et attirent de nombreux curieux sur les ponts. Au fil de la fin de matinée le ciel s’éclaircit et le temps vire au beau.
Nous sommes très contents, mais anxieux pour les chaleurs à venir, d’avoir atteint la grande plaine argentine sans que l’état de Babar ne se soit visiblement aggravé. Nous avons parcouru plus de 500 km depuis San Antonio de los Cobres, sans doute les plus périlleux, sur les 2'200 qui nous séparaient de Montevideo. La montagne est derrière nous et nous suivons la route 157 en direction de Frias, Recreo et, plus au Sud de Cordoba. A petite allure, maximum 60 km/h sur la bonne route 157, nous cheminons vers le Sud-Est. En fin d’après-midi nous atteignons Frias après avoir avancé de plus de 280 kilomètres depuis le matin.
11-12-13 janvier 2017 Frias - Jesus Maria
Beau, 29°C à 9 h 30, à l’ombre !
Nous nous engageons dans la morne plaine, mais très agréable pour un Babar à la colonne vertébrale fissurée.
Il faut juste rester attentif aux sillons que les nombreux camions ont parfois creusés dans l’asphalte car ils tendent à nous imposer une trajectoire indésirable. Au Sud de Recreo nous traversons puis côtoyons les Salinas Grandes, un salar de plusieurs centaines de kilomètres carrés où se rencontrent les provinces de de La Rioja à l’Ouest, de Catamarca au Nord, de Santiago del Estero au Nord-Est et de Cordoba au Sud-Est.
En approchant de Dean Funes nous retrouvons la verdure extensive puis les grandes cultures, nous croisons même un train qui roule après avoir vu des centaines de kilomètres de voies désaffectées.
Les machines agricoles retrouvent la démesure constatée sur les grandes estancias.
Nous atteignons, en fin d’après-midi, Jesus Maria, déjà visité en 2009, ville de 30'000 habitants, autrefois siège d’une importante estancia jésuite. C’est la Fiesta Nacional de Doma (dressage) y Folklore qui nous y attire, car elle se déroule actuellement.
Nous allons nous installer au camping Los Nogales dont la gérante est une femme d’origine belge. Ce vaste parc, sous de grands arbres qui apportent une ombre bienvenue, est situé en bordure de la ville, près d’une rivière. Lorsque nous arrivons, un peu effrayés par les centaines de familles qui se pressent autour et dans la longue piscine aménagée en forme de grande rivière nous sommes agréablement accueillis par Virginie la patronne.
Elle nous explique que les bassins ferment à 19 h 30 et que les touristes journaliers s’en vont, permettant au beau parc de retrouver sa quiétude. Effectivement à 19 h 30, les animateurs, emmenés par Pablo le mari de Virginie, prennent congé des baigneurs dont la plupart partent dans la demi-heure qui suit. Le camping est alors occupé par les seuls résidents, répartis sous les grands arbres, qui respectent un calme remarquable.
Après avoir installé Babar, nous prenons un taxi pour nous rendre à la Fiesta de Doma y Folklore. Celle-ci ne ressemble pas du tout à la Fiesta del Puestero, fête de gauchos dont nous sommes tombés amoureux à Junin de los Andes. Ici la fête se déroule sur une dizaine de jour, en janvier, dans un stade de 20'000 places, construit spécialement à cet effet. La fête ressemble à Paléo, mélangeant concert sur la grande scène du stade, aussi vaste et équipée que celle de Colovray, et dressage de chevaux.
A l’intérieur de l’enceinte du stade, de nombreux restos et stands offrent aux spectateurs une nourriture basée essentiellement sur les grillades.
A l’extérieur, de nombreuses échoppes vendent des objets divers, de la nourriture et une petite scène permet à des artistes moins renommés de se produire.
Notre première surprise est le prix d’accès au stade qui dépasse les 30 CHF, ce qui est très cher pour les Argentins.
Mais la place de fête est pleine et les concerts de groupes musicaux célèbres se succèdent sur la scène dans une ambiance survoltée.
Pourtant les plus amples applaudissements sont réservés aux gauchos qui chevauchent des chevaux non débourrés aussi longtemps que possible.
Même le Président de la République argentine, qui fait une brève apparition relayée sur écran, ne recueille pas autant d’applaudissement que les cavaliers et leurs montures.
L’ambiance est survoltée pendant que les broncos essaient de se débarrasser de leurs cavaliers accompagnés par les paroles et la guitare du chanteur-commentateur exceptionnel. Malgré la démesure de la fête et les rythmes modernes, c’est une réunion de l’Argentine agricole profonde et conservatrice à laquelle nous assistons. Voilà peut-être pourquoi le Président Macri, libéral et réformateur, « Président par accident » ainsi que l’a chanté le troubadour, a reçu un accueil modéré.
La soirée est également consacrée à un hommage aux héros de la guerre de Malouines, un traumatisme profondément ancré dans le peuple argentin et sur lequel jouent les populistes. Même si l’Argentine a peut-être raison sur le fond, il faudra du temps à son peuple pour se rendre compte que cette guerre était d’abord une manipulation de la dictature militaire pour se maintenir en place. Ce soir de nombreux spectateurs portent des uniformes paramilitaires et des marques d’hommage aux héros de cette guerre qui ont combattu sur le terrain. Certains d’entre eux sont d’ailleurs présents en uniforme.
Le 12 nous restons tranquille au camping, encerclé par les baigneurs sympathiques la journée et retrouvant le calme le soir.
Nous avons invité Virginie et Pablo pour un apéritif au camion après la fin de leur dense journée. C’est finalement ce dernier qui vient, avec un ami, visiter le camion, prendre un verre et nous inviter pour un parilla. Et Pablo, l’infatigable disque-jockey qui a mixé toute la journée,
se transforme en parillero attentif et nous grille un excellent mélange de viande : côte plate, boudin, bœuf, etc. Ce couple est vraiment formidable et leurs trois enfants et le neveu et la nièce qu’ils hébergent mettent la main à la pâte pour faire fonctionner le camping qui accueille parfois plus de 1'000 personnes en journée. Pablo et Virginie sont très attachés aux valeurs de la famille et à celles de la terre, puisqu’en hiver ils vivent dans leur chacra (ferme) entouré d’animaux.
14 janvier 2017 Jesus Maria - Altos de Chipion
Nous devons quitter nos nouveaux amis, que nous espérons voir une fois en Suisse… Nous sommes invités, par un de leurs collaborateurs pour la sécurité, à visiter la caserne de pompiers de la ville. Celui-ci fait partie du corps des sapeurs-pompiers qui comprend 2 ou 3 permanents et des volontaires. La caserne comprend 4 camions de différentes générations, bien équipés, dont un DAF d’une trentaine d’année pour la désincarcération. Deux pickup Toyota 4x4, un vieux Chevrolet avec remorque et un minibus complètent l’équipement des Bomberos.
Après cette intéressante visite nous quittons la ville sur une vingtaine de kilomètres direction Nord pour prendre la route 17 qui passe au Sud de la Laguna Mar Chiquita. La route traverse de vaste zone de grandes cultures où d’impressionnants silos à céréales ponctuent le paysage.
Les fermes laitières sont également nombreuses et nous croisons de nombreux camion de ramassage du lait qui approvisionnent une centrale de transformation du lait du groupe Sancor.
15 janvier 2017 Altos de Chipion - Viale
Il a plu et soufflé presque toute la nuit et lorsque nous traversons la localité qui nous a accueillis, nous découvrons plusieurs carrefour inondés.
Notre route se poursuit sur une chaussée, heureusement surélevée, dont les bas-côtés sont inondés comme de nombreux champs. Les pistes, qui conduisent aux fermes, sont elles aussi sous l’eau qui empêche les camions qui récolter le lait. Les paysans doivent amener leur production à l’aide de tracteurs ou de vieux camion 4x4 puis transborder le lait en bordure de route.
Les vaches ont les pieds dans l’eau ou dans la boue, les porcs, élevés en plein champs, ont dû quitter leurs abris pour se réfugier vers les bâtiments plus élevés et les balles rondes ressemblent à de grandes éponges semi-immergées.
Certains champs de soya sont submergés et les tournesols, presque mûrs, gardent tristement la tête en bas.
Nous stoppons dans la petite ville de Viale (env. 10'000 habitants), heureux d’avoir pu parcourir plus de 1'500 kilomètres depuis San Antonio de los Cobres.
A peine sommes-nous installés près de la piscine et des installations sportives que deux hommes cravatés arrivent dans un pickup. Ce sont deux préposés à la surveillance du trafic qui ont vu notre arrivée et viennent prendre contact. Nous pouvons dormir à cet endroit, mais lorsque nous nous présentons comme citoyens suisses c’est le branle-bas de combat : le chef de la surveillance du trafic et surtout l’intendente (le maire), dont la famille est originaire de notre pays, sont convoqués pour nous saluer et arrivent dans la demi-heure.
Uriel Brupbacher, le syndic, est un homme dynamique, en milieu de trentaine, qui rencontre avec plaisir des citoyens du pays d’origine de ses ancêtres. Il est du parti Cambemios du nouveau Président Macri et a apporté sans doute un vent frais dans la gestion de sa commune. Ses aïeux, deux frères Brupbacher sont arrivés de notre pays vers 1920 et se sont installés à Viale. Il n’a pas de renseignement plus précis et je lui explique que l’un de mes camarades de service militaire porte le même patronyme et que je chercherai à me renseigner. Comme je lui ai indiqué avoir été syndic une quinzaine d’année, nous parlons politique et gestion communale avant que sa femme ne nous rejoigne avec leurs deux petites filles pour visiter Babar. Les contacts sont cordiaux et je suis d’ores et déjà invité, lors d’un prochain passage, à la Fiesta Nacionale del Asado con Cuero (viande grillée sur son cuir), qui se déroule chaque année en novembre.
16 janvier 2017 Viale (Arg) - San Javier (Urug)
Après une nuit calme et rafraîchie par les précipitations de la veille, nous quittons Viale non sans avoir photographié un bâtiment qui marque l’entrée de la ville avec une peinture électorale géante pour l’élection du maire.
La province argentine d’Entre Rios est connue, pour la corruption de sa police, par la majorité des voyageurs étrangers qui la traverse avec leur propre véhicule. Le contrôle que nous subissons confirme cette triste réalité. Nous avons parcouru une quarantaine de kilomètres lorsqu’un jeune policier nous arrête pour un contrôle des papiers. Après avoir consulté les documents il dit sans me regarder : « una boletta por la infraction » (un billet pour l’infraction). Je réponds immédiatement « Quel infraction ? ». Il m’explique que nous avons l’obligation d’avoir des bandes réfléchissantes sur les côtés de Babar, ce que je conteste immédiatement. Il retourne alors à la voiture de police et passe le dossier à son collègue un peu plus âgé, sans doute un sous-officier. Je demande à voir l’article du code de la route qui m’est présenté, de même que la liste tarifée des infractions courantes. Les étrangers bénéficie d’une remise de 50% et doivent payer content, comme d’ailleurs les argentins, sans quoi le véhicule est saisi. Je cherche l’article 30 lettre J qui concerne l’infraction qui m’est reprochée et je constate qu’il instaure l’obligation de bandes réfléchissantes « pour les véhicules de transport de personnes ». J’affirme donc que Babar, véhicule d’habitation, n’est pas concerné et je remporte la première manche. Suivent 20 minutes de palabres pendant lesquelles tout y passe : fausses plaques, etc. jusqu’à ce qu’il voie que la barre anti encastrement arrière de Babar, parqué à une cinquantaine de mètres, n’est pas abaissée. Je suis obligé de reconnaître objectivement l’infraction qui figure dans la liste. Une manche à chacun, mais la sienne est payante, puisqu’il peut ainsi encaisser l’équivalent de 140 CHF, avec quittance soigneusement remplie, tampon et signature. Je renonce à poursuivre le match car notre pare-brise fissuré pourrait également valoir une sanction. Les autres infractions prétendues sont abandonnées, la patrouille a atteint son but… un nouveau touriste a été rançonné par la police d’Entre Rios !
Nous parcourons quelques centaines de mètres avant de nous arrêter pour le casse-croûte et pour descendre la fameuse barre anti encastrement, qui nécessite, depuis un choc au Maroc, une vingtaine de minutes de travail pour être abaissée ou relevée. Les normes fixant sa hauteur à 48 cm par rapport à la chaussée, elle doit naturellement être relevée sur les pistes accidentées de montagne, et je ne l’ai pas abaissée depuis notre arrivée en Amérique du Sud. Nous traversons la ville de Villaguay et prenons la direction Sud-Est pour franchir, après une centaine de kilomètres, le grand pont Général Artigas qui permet de traverser le Rio Uruguay et d’atteindre Paysandu.
Les formalités douanières sont rapidement et agréablement effectuées. Nous partons plein Sud sur la nationale 3 sur une vingtaine de kilomètres avant d’obliquer sur une plus petite route pour atteindre San Javier, une colonie russe, au bord du fleuve frontière. Nous nous installons en bordure de localité, légèrement au-dessus du port et du fleuve qui est à son plus haut niveau. Les policiers de la préfecture marine, qui prenne le frais sur la terrasse de leurs locaux, nous accueillent volontiers comme voisins. Un beau coucher de soleil sur le fleuve clôt cette journée pendant laquelle nous avons atteint un de nos buts principaux : ramener Babar en Uruguay par ses propres moyens.
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