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MISE A JOUR 07.09.18

KAZAKSTAN
du 08 au 18 septembre 2018

parcouru 2944 km dont 94 km de piste


Itinéraire depuis Karakol (Kirghizstan), jusqu'à Astana (Kazakstan)

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Itinéraire depuis Astana jusqu'à la frontière russe

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8 septembre 2018 Karakol (Kirghizstan) - Charyn Canyon (Kazakhstan)

Le jour de quitter le magnifique Kirghizstan est déjà arrivé. Après avoir fait les pleins d’eau nous quittons l’accueillante guesthouse et son sympathique patron vers 8 h 45. Nous roulons, sur une assez bonne route, une trentaine de kilomètres plein nord, à l’extrémité du lac Issyk Kul, avant d’obliquer plein Est, pour huitante kilomètres en direction de la frontière kazhaque.

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La grande plaine que nous traversons est couverte de grands champs de céréales dans lesquels les moissonneuses-batteuses se remplissent le ventre goulument. Nous suivons ensuite le piémont bien irrigué de la chaîne de montagne, à environ 3'500 mètres, qui nous sépare du Kazakhstan. Les villages sont composés de jolies petites fermes devant lesquelles s’entassent les réserves de fourrage pour l’hiver.

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Tout à coup à la sortie d’un village nous croisons un troupeau d’une trentaine de chevaux conduit par deux cavaliers.

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Deux kilomètres plus loin c’est un troupeau d’une centaine de moutons, eux aussi conduits par deux cavaliers, qui croise notre chemin alors qu’un autre troupeau, de bovins celui-là se profile 500 mètres derrière.

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Puis à nouveau un troupeau de 200 moutons, avec ânes, suivi d’une trentaine de bovins…

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et ainsi de suite sur route, puis sur la piste, sur une trentaine de kilomètres. C’est finalement 38 troupeaux qui font la désalpe sur cet itinéraire et qui redescendent des estivages de la Karkara Valley (sans compter 4 troupeaux que l’on voit au repos à l’écart de la piste). Les pâturages estivaux étant gérés par les collectivités publiques, il y a sans doute une date de descente imposée. Notre célèbre désalpe de St-Cergue (une quinzaine de troupeaux) ressemble à un défilé de débutants par rapport à ce cortège qui met en mouvement sans doute plus de 3'000 animaux en direction de la plaine. Un vrai cadeau pour nos derniers kilomètres sur le Kirghizstan !

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Nous franchissons le Santash Ashuu, à 2'120 d’altitude, avant d’atteindre la douane sur ce haut plateau où il y a de temps en temps un village et où un fossé de béton préfabriqué empêche le bétail de devenir transfrontalier…

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En une demi-heure les contrôles de sortie du Kirghizstan sont effectués et nous passons la frontières marquée par une clôture continue avec barbelés au long de laquelle les militaires kazaques patrouillent en camion. Les contrôles, effectués par un douanier et un officier de l’armée, sont approfondis mais très courtois. Pratiquement toute les armoires de la cellule sont ouvertes mais sans remarques particulières et avec une expression d’admiration devant tant d’équipement en particulier les couteaux et tire-bouchons. Moins d’une heure et demie après notre arrivée à la frontière nous entrons au Kazakhstan et, après avoir parcourus quelques kilomètres, faisons la pause casse-croûte.
Après une quinzaine de kilomètres de piste nous rejoignons l’asphalte, de qualité moyenne à assez bonne, qui nous accompagnera au cours des 90 prochains kilomètres qui nous séparent du Canyon de Charyn.

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Les kazaques aiment dire il n’y a que deux endroits au monde avec un tel spectacle géologique : le Grand Canyon aux USA et le canyon de Charyn ici. La rivière Charyn a en effet creusé un canyon de plusieurs centaines de mètres de profondeur sur 80 kilomètres de long dans ce qui est devenu le Charyn National Park. L’endroit est spectaculaire, particulièrement la vallée latérale des châteaux qui s’étend sur 7 à 8 kilomètres en offrant des sculptures naturelles monumentales. C’est là que nous arrivons peu avant le coucher de soleil, bénéficiant de lumière féériques.

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9 septembre 2018 Charyn Canyon - Altyn Emel National Park
Couvert puis un peu de pluie, 15 à 20°C, beau en fin de journée.
Après une nouvelle séance photo au lever du soleil, nous quittons ce spectaculaire canyon par le ruban d’asphalte, neuf sur quinze kilomètres, qui le relie au réseau des routes nationales.

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Là nous retrouvons des chaussées bitumées de qualité moyennes qui traverse des plaines arides avec de rares villages. La pluie fine vient ensuite tenter d’améliorer l’humidité ambiante. Pendant une bonne heure nous jouons à cache-cache avec les averses puis le temps s’éclaircit à nouveau vers Zharkent, alors que nous ne sommes qu’à une quarantaine de kilomètres de la frontière chinoise.

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Nous obliquons plein Ouest pour aller en direction de l’Altyn Elmet National Park. Nous traversons des régions plus vertes et abondamment irriguées par un réseau de canaux entretenus. D’immenses champs de maïs entourent notre casse-croûte.

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Nous rejoignons le village de Bashi qui abrite les bureaux du parc national et en est la porte d’entrée.

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Le parc de l’Altyn Elmet couvre une surface de 4'600 km2 limitée au Nord et à l’Ouest et à l’Est par l’extrémité de la chaîne de montagne des Zhonggar Alat et au Sud par la rivière Ily et la zone humide du lac Qapshagay. Le parc est constitué pour près de moitié de zones de savane désertique et pour un tiers de zones rocheuses.

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Il a été reconnu comme réserve de biosphère par l’Unesco et est candidat pour devenir site du patrimoine universel. Il abrite une nombreuse faune avec une soixantaine d’espèces de mammifères dont la gazelle à goitre, l’argali (sous-espèce du mouflon), l’hémione (âne sauvage d’Asie centrale) et de nombreux oiseaux. Sur le plan géologique, les montagnes qui le bordent à l’Est sont spectaculaires par leurs formes érodées et leurs couleurs multiples.
Nous avons choisi de visiter la partie Ouest du parc et suivons une piste un peu tôlée qui s’engage une quarantaine de kilomètres à l’intérieur du parc jusqu’à un hameau, occupé par de gardes-faunes, où l’on peut bivouaquer. Nous apercevons deux fois quelques gazelles farouches à 300 mètres de distance. Il est encore assez tôt pour parcourir les 12 kilomètres qui séparent le poste des gardes des dunes chantantes qui ont rendus le parc célèbre. C’est là que des dunes d’environ 200 mètres de hauteur se sont développées et chantent (vibrent) parfois sous l’effet du vent. Nous arrivons juste avant le coucher du soleil et je gravis la grande dune tandis qu’un nuage masque de manière anticipée notre étoile. Attristées, les dunes, que le vent ne caresse plus, ne chantent pas mais m’offrent un magnifique panorama sur les montagnes et les marécages et lacs de la rivière Ily. Nous retournons ensuite au crépuscule jusqu’au hameau des gardes où il est obligatoire de dormir.

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10-11 septembre 2018 Altyn Emel National Park - Almaty
Nous quittons le site des gardes-faune vers 9 heures après une nuit paisible. Alors que nous vibrons sur la tôle de la piste et plaisantons ironiquement sur « l’abondance » de la faune du parc nous apercevons deux groupes de deux gazelles qui courent à notre droite.

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Elles décrivent un large cercle devant nous pour couper la piste en direction de la piste et rejoindre, à 300 mètres sur notre gauche, une cinquantaine de leurs consoeurs. Plus loin nous voyons une bonne centaine d’autres gazelles qui pâturent sur le piémont des sommets qui bordent le Nord-Ouest du parc. Cet espèce a la particularité de vivre en été par groupe de deux ou trois individus et de se regrouper en troupeaux de 50 à cent têtes pour l’hiver… sortons donc nos gilets et rentrons notre ironie !

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Nous quittons le parc et franchissons le col Alty Emel (1'670 m), pour redescendre sur le flanc Nord-Ouest des Zhonggar Alat parmi des vaste champs de céréales qui couvrent plusieurs centaines de kilomètres carrés.

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Le sud du Kazakhstan est un grenier à blé incroyable avec des céréales à perte de vue. Nous ne saurons pas si c’est de la monoculture mais il n’y a en tous les cas pas trace importante de rotation de culture. Peut-être les parcelles sont-elles laissées en friches et à la pâture du bétail au bout de quelques années dans ce pays qui a gardé les grandes exploitations collectives.

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Vers la ville de Saryözek, à environ 170 kilomètres d’Almaty, nous rejoignons l’une des autoroutes du plastique, construite avec l’appui des chinois pour exporter leurs produits vers l’Ouest. Elle est parfaite, conforme aux meilleures normes européennes et plonge vers les grandes villes d’Asie centrale.

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Nous nous arrêtons, au bord du lac Qapshaghay, dans une station balnéaire aux structures hétéroclites. Certaines zones de séjour balnéaire ont des installations vétustes à proximité de plages sales, d’autres ont été récemment renouvelées et entretiennent leur littoral.

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Après avoir contourné la ville qui a donné son nom au lac et qui comprend un alignement de casino, nous approchons d’Almaty.

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La ville, qui compte 1,5 millions d’habitants, s’appelait à l’époque soviétique Alma Hata (grand-père pomme) et a été capitale du Kazakhstan entre 1929 et 1997. L’origine du fruit qui lui a donné son nom, et qui a conquis les vergers du monde entier, est située dans sa région par des analyses génétiques récentes. Des forêts de pommiers sauvages existent encore à proximité. La cité est échelonnée entre 650 et 900 mètres d’altitude sur le piémont Nord de la dernière chaîne de Tian Shan qui borde les grands plateaux arides du pays. Elle est dominée par le pic Talgar, à 4'900 mètres, et bien qu’à la même latitude que Marseille, Elle est dominée par de belles pistes de ski. Elle revendique les jeux olympiques d’hiver et, pendant que les Suisses, trop frileux pour essayer de développer un renouveau pour les JO en 2026 refusent l’organisation, elle a déjà construit deux grands tremplins de saut à sa limite Sud !

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La ville bénéficie d’un climat tempéré, mais est située dans une zone sismique dont les soubresauts ont provoqués de nombreuses victimes et dégâts à trois reprises en 125 ans. La cité est très arborisée et desservie par de grandes avenues. Elle mélange quartier anciens avec des maisons individuelles ou immeubles soviétiques avec de nouveaux bâtiments publiques modernes et grands immeubles de logements dont le nombre explose.

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Après avoir traversé un trafic dense nous trouvons notre bivouac sur le parking exigu d’un petit hôtel connu des globetrotters.

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Le 11 est consacré à la visite de la ville et tout particulièrement de son magnifique bazar,

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puis de la cathédrale en bois, qui est malheureusement entourée d’échafaudage.

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La navigatrice rentre plus tôt au bercail et me laisse avec un plan sur lequel elle a situé l’hôtel à deux kilomètres de la réalité. Essai de me faire disparaître raté… je retrouve Babar après une quinzaine de kilomètres de marche dont la moitié involontaires.

12-13-14 septembre 2018 Almaty-Karaganda- Batpakty
Beau, températures diurnes 15 à 20°C, nocturnes 8 à 14 °C.
Le 12 au matin c’est le départ pour la grande remontée vers le Nord des steppes kazaques. Mise en route peu avant 9 heures et sortie de la ville, après plein de diesel, sans gros problèmes.

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Nous avions fait la traversée Nord-Sud du pays, 1'000 kilomètres plus à l’Ouest avec 6 jours à plus de 40°C. Heureusement, pour la remontée, les températures diurnes restent aux environs de 20°C. Après une cinquantaine de kilomètres, la qualité de la route devient désastreuse sur 200 kilomètres avec un revêtement bosselé, troué et parfois creusé de plus de 20 centimètres par les sillons des camions. Nous roulons à une vitesse de 30 à 40 kilomètres/heure et il faut s’accrocher au volant pour ne pas sortir de la route.

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Malheureusement ces panneaux se sont répétés tous les 5km …!!!


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Un grand chantier de construction d’une nouvelle chaussée est en cours et laisse quelques espoirs aux chauffeurs de camions.
Des marchands de courges et pastèques sont le long de la route.

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Après plus de 300 kilomètres nous atteignons la pointe Sud du lac Balkhash.

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Avec une superficie d’environ 18'000 km2 et 600 kilomètres de longueur en forme de croissant il est le troisième plus grand lac d’Asie. Entouré de steppes et de désert, il est fortement pollué en raison de la présence de mines (cuivre, etc.) et de complexe sidérurgique sur ses rives.

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Il est alimenté par 7 rivières qui drainent un bassin versant de plus de 400'000 km2 mais avec des précipitations annuelles moyennes de seulement 130 mm. La route devient un petit peu meilleure et nous pouvons rouler, jonglant entre les sillons, à environ 50 km/h. En fin d’après-midi, nous la quittons en direction d’un petit village côtier à proximité duquel nous passons la nuit. Le 13 nous poursuivons au milieu de rien…(la même steppe aride). En début d’après-midi nous passons à côté de la ville de Balkhash, centre de transformation du cuivre de 70'000 habitants entouré d’une forêt de pylônes électriques.

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Notre route longe un cimetière de locomotives puis oblique au Nord-Ouest, replongeant dans la steppe, mais en devenant heureusement plus roulable.

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Les premiers reliefs, et un léger accroissement de la végétation, apparaissent 150 kilomètres plus loin et nous stoppons pour la nuit en bordure du village d’ Aqsu Ayulu.

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Le 14 nous poursuivons en direction de la ville de Karaganda, située à 140 km. Une quarantaine de kilomètres avant la ville, près du village de Spassq, un monument attire notre attention et nous stoppons. Il s’agit d’un mémorial bâti à l’entrée d’un cimetière où sont enterrées plus de 5'000 victimes du Karlag, le Karaganda Goulag, implanté au début des années 30, sur décision de Staline, et fermé en 1959.

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Une vingtaine de pays y ont dressés des stèles en hommage à leurs ressortissants morts dans ce goulag. Dans ce camp de travail ont été internés des centaines de milliers de déportés politiques, prisonnier de guerre, prisonniers ethniques, dissidents, etc. Le camp s’étendait sur près de 60’000 km2 et les prisonniers, individuels ou en famille, travaillaient dans les champs, les mines de charbon ou l’industrie développée sur place. Ils étaient divisés en une centaine de colonie et leur nombre variait entre 20'000 et 40'000 personnes. Ils avaient leurs écoles d’éducation politique, leur théâtre et leurs chœurs, leurs salles « d’interrogatoire », et étaient encadrés, outre les gardiens armés, par des ingénieurs industriels ou agronomes qui utilisaient cette main d’œuvre captive pour développer les techniques de production. Au milieu des années 30 le camp comptait 15'000 bovins, 80'000 ovins et 20'000 hectares de culture. Staline fit développer plusieurs centaines de camps de ce type pour construire des chemins de fer, exploiter des mines, etc. Le taux de mortalité était de 8 à 10% par an. Après avoir traversé Karaganda nous prenons connaissance de la vie du Karlag, au musée qui a été installé dans l’ancienne direction du camp à Dolinka, 40 kilomètres au Sud-Ouest de la ville.

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C’est ensuite une autoroute, entourée de village et de cultures, que nous suivons vers Astana.

15-16 septembre 2018 Batpakty - Astana
Nous nous sommes arrêtés pour la nuit, une centaine de kilomètres avant la capitale, dans le petit village de Batpakty. Installés, après avoir traversé le village, au bord d’un petit lac où barbotent des oies, nous avons passé une nuit tranquille.

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Nous retrouvons rapidement l’autoroute excellente qui fend les immenses champs de céréales vers Astana.
En 1994, soit 3 ans après l’indépendance, le Président Nazarbaev (issu des aparatchiks communistes) décide de transférer la capitale d’Almaty à Tselinograd, ville de 300'000 habitants qui sera rebaptisée Astana. Cette décision visait à prévenir une possible revendication de scission de la part des régions du Nord, à population majoritairement russophone, pour s’émanciper du Sud à majorité kazhaque. Il fut clairvoyant à la lumière des événements de Crimée 20 ans plus tard. Le Président a mis les moyens au service de ses ambitions pour faire de la nouvelle capitale une ville moderne dans l’esprit des capitales du golfe persique.

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Les larges avenues, fleuries et arborisées sont bordées d’immeubles imposants, souvent signés par les plus grands noms de l’architecture contemporaine comme Norman Foster ou Kurokawa qui a dessiné le plan d’ensemble de la ville. Comme François Mitterand, amateur de grandes perspectives, Nazarbaev a développé sur la base du projet de Kurokawa, un axe urbain de bâtiments symboliques sur plus de 3 kilomètres.

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En 2017 Astana a été retenue pour organiser une exposition mondiale sur le thème énergie et environnement.

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Un nouveau quartier a vu le jour autour d’une sphère transparente exceptionnelle entourée partiellement de vastes bâtiments en forme de pétales et de grands jardins. Elle a été conçue par les architectes américains Smith et Gill, c’est le plus grand bâtiment sphérique du monde, 80 mètres de diamètre et 100 mètres de hauteur, 13'000 tonnes structures en acier et 2'800 panneaux de verre. Elle compte huit étages et est aujourd’hui un musée didactique moderne consacré à l’énergie.

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Nous arrivons en ville en fin de matinée et trouvons la Nomad 4x4 guesthouse assez facilement malgré la circulation dense de cette ville de 900'000 habitants. La cours est cependant exigüe et il faut y parquer Babar au chausse-pied.

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Nous partons pour une première excursion en ville et découvrons la perspective centrale avec ses fontaines, jardins et immeubles spectaculaires.

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Nous visitons le centre commercial Khan Shatyr, construit par Forster en forme de yourte géante pointue, au toit incliné qui culmine à 100 mètres de hauteur.

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Sa base est une ellipse de 140'000 m2 et il abrite un complexe commercial et de loisir avec piscine à vague et plage de sable des Maldives au dernier étage. Son toit pointu et translucide a été réalisé en éthylène TFE, un matériau qui résiste aux plus grands écarts de température (de +40°C à -40°C). Il est supporté par un tripode métallique gigantesque qui occupe le hall central.

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Nous rentrons en fin de journée et faisons, à la guesthouse, la connaissance de Catharina, d’origine brésilienne et d’Hadrien, d’origine australienne, qui voyagent avec un Iveco 55 4x4 acheté d’occasion en Allemagne. Nous passons de sympathiques moments avec eux et allons visiter ensemble la fameuse sphère le lendemain puis la belle promenade en perspective qui relie le Khan Shatyr au palais présidentiel.

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Nous montons ensuite avec Sylviane au sommet de la tour Baïterek, qui abrite, dans la sphère de son sommet, l’empreinte de la main du président, moulée dans l’or, où les Kazhaques viennent poser leur main en regardant le palais. Nous restons en ville jusqu’à la tombée de la nuit pour voir le centre-ville, la promenade et les buildings éclairés et déguster un bon repas dans un resto italien.

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Cette ville est une vraie démonstration architecturale et mérite vraiment le détour malgré son aspect mégalomane.

17-18 septembre 2018 Astana - Zhaqsy - Fiodorovka
Départ vers 11 heures après les pleins d’eau et en admirant une dernière fois le skyline et les dizaines d’immeubles neufs en construction. A noter que la ville compte déjà une dizaine d’immeubles de plus de 140 mètres de hauteur (une quarantaine d’étages et plus).

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C’est une nouvelle grande étape de liaison qui s’ouvre devant nous. On a envie de dire « circulez il n’y a rien à voir ».

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La route, très bonne, traverse un pays plat couvert d’immenses champs de céréales. De friches pâturées extensivement ou de temps en temps de maïs. Dans la région de la capitale, la totalité des récoltes a été effectuée, puis en parcourant les centaines de kilomètres, direction Nord-Ouest, qui nous séparent de la frontière russe, on voit de plus en plus de travaux de battage et d’ensilage en cours.

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Les champs de céréales sont tellement vastes, déroulant leur tapis jaune jusqu’à l’horizon, qu’ils sont récoltés par 4 à 6 batteuses simultanément. Le ravitaillement de celles-ci est effectué par des petits camions citerne de 5'000 à 8'000 litres. D’autres camions, avec remorques, ou de gros tracteurs soviétiques, attendent pour que les batteuses puissent y vider leur trémie gonflée de grain.

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Ils conduisent ensuite les récoltes vers d’immenses silos, de plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de capacité.

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Ces centres collecteurs sont les seuls points saillant sur l’horizon, tels des transatlantiques égarés dans cette mer de céréales. Le grain est parfois stocké horizontalement dans des longues halles mais nous ne voyons pas de stockage en boudins plastique comme en Argentine. Les rendements des récoltes doivent toutefois être faibles au vu de la vitesse des moissonneuses batteuses. Est-ce dû à la monoculture et à l’érosion des sols ? vraisemblablement.
Les villages des céréaliers sont répartis tous les vingt ou trente kilomètres, ce qui laisse la place pour la longueur de 5 à 6 champs… Les arbres sont rares mais un peu plus fréquent à mesure de notre progression vers le Nord. Les restes délabrés d’anciennes fermes collectives, parfois abandonnés ou parfois partiellement utilisés offrent un paysage attristant.

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Nos étapes sont longues, enchaînant les centaines de kilomètres, mais stimulées par la prochaine arrivée en Russie, dans l’Oural, où nous devrions retrouver des paysages plus verts et hospitaliers.



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